Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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jeudi 29 septembre 2016

PIERRE DELLA GIUSTINA A LA CHAPELLE SAINTE ANNE A ARLES





" A l'origine et au commencement de tout, il y a Pierre, l'auteur et l'artiste.
A l'issue et au bout de tout il y a Pierre, l'artiste et l'auteur.
Entre ces deux temps, des histoires d'amitié, de fidélité, d'échanges, de coups de main et d'outils au service du rêve.
L'un burine, l'autre encolle, elle tapisse, il coud, elle agrafe, il assemble, elle noircit, il soude, il photographie, elle encourage, il gratte, elle visse....
Toutes et tous embarqués dans l’aventure de PIERRE DELLA GIUSTINA, démiurge de ses rêves, alchimiste de ses gestes et de son regard forgés à l'histoire des femmes et des hommes"




"La chapelle Sainte-Anne héberge de curieuses créatures, monumentales ou à taille humaine, les oeuvres du peintre Pierre Della Giustina. Cette exposition, inaugurée le samedi 9 septembre 2016 en présence du maire d’Arles et de nombreux élus, a été conçue par l’association Originart. Son président, Philippe Hamant, a rappelé l’importance de l’œuvre de Pierre Della Giustina  pour l’existence même de l’association, qui s’est donnée pour objet de promouvoir l’art brut. Après avoir accueilli des œuvres de l’artiste dans des expositions collectives, c’est la première fois que la ville d’Arles et Originart l’invitent comme seul exposant.

Les sculptures, émouvantes dans le contraste qu’elles manifestent entre entre leur grâce, leur humanité et les matériaux qui les composent (débris de métal, de bois, de plastique), voisinent avec des gravures, des bas-reliefs et des photos de Christian Guy, qui retrace en images la préparation de cette exposition. L’artiste a d’ailleurs tenu à remercier ses amis auvergnats qui l’ont aidé tout au long de la réalisation des œuvres et de l’installation dans la chapelle. Toute une chaîne d’amitié qui, du Puy-de-Dôme à Arles, a insufflé l’élan vital à ces géants de bois brut."




  "Travailler sur le vide, créer de la légèreté et de la dynamique"








 L'artiste sera de permanence à l'exposition le samedi 1er octobre et le dimanche 2 octobre




Le journaliste Jean-Marc Laurent a eu la chance de rencontrer l'artiste dans son atelier avant cette grande exposition :

"Du capharnaüm de la maison-atelier de Pierre Della Giustina à Saint-Rémy-sur-Durolle (Puy-de-Dôme), sortiront dans deux mois les grandes sculptures singulières de l’exposition de la chapelle Sainte-Anne, à Arles.


Pierre Della Giustina pousse loin l'art du recyclage. La matière première de ses sculptures et tableaux provient des déchets, rebuts industriels et bennes de récupération. Mais beaucoup de ses œuvres ont elles-mêmes eu plusieurs vies.
À l'image de ces grandes toiles classiques où le laser nous révèle plusieurs versions superposées, les compositions de Pierre Della Giustina portent la trace de toutes leurs tentatives. Les portraits de toreros que l'on voit actuellement dans son atelier étaient des gravures de corps de femmes il n'y a pas si longtemps.
Dans une autre pièce le géant qui est en train de trouver sa forme est né du buste de l'empereur, devenu L'homme en marche. « Je démolis ou alors je recycle ce que je ne vends pas », justifie le plasticien.
Dans le bourg de Saint-Rémy-sur-Durolle (Puy-de-Dôme), les pièces d'habitation et d'atelier de Pierre Della Giustina se confondent. Comme dans les sculptures qui s'invitent dans tous les espaces, de la cave au grenier en passant par la cour, l'exploration du bâtiment dévoile les strates de son occupation, depuis l'atelier de coutellerie originel. En une dizaine d'années d'activités sur place, Pierre Della Giustina a cependant pas mal brouillé les pistes en stockant ici les coulées colorées de l'usine de plasturgie voisine, là une collection de fonds de pots de peinture sauvée de la déchetterie, et là encore un ensemble de sommiers métalliques piqués par la rouille.
Depuis quelque temps, les visiteurs réguliers ont pu remarquer une tentative d'organisation dans cet entassement, dans le contenu comme le contenant, en recyclage permanent.
L'explication se trouve dans le salon, dans la maquette de la chapelle Sainte-Anne d'Arles (Bouches-du-Rhône). Pierre Della Giustina rêve en modèle réduit des grandes pièces qu'il installera à la rentrée dans la grande nef de l'édifice, transformée en espace d'exposition.
« C'est un lieu impressionnant, qui peut devenir écrasant », remarque l'artiste.
Pierre Della Giustina utilise les multiples niveaux de son atelier pour faire avancer parallèlement la quinzaine d'œuvres qui constitueront le socle de son exposition. « Jusqu'au bout je les toucherai, retoucherai », prévoit-il.
Pierre Della Giustina n'a pas de certitudes. Sinon celle d'avoir défendu peut-être plus longtemps qu'il n'aurait dû une vision radicale de l'art et de la vie. « J'ai beaucoup détruit, reconnaît-il. Quelques œuvres ont été sauvées, parce que je les avais vendues. »
Les doutes de Pierre Della Giusta sont lisibles dans tous les aspects de ses œuvres en chantier. Les matériaux, les techniques sont tressés dans des assemblages qui dégagent déjà une force évidente. Le tronc d'un châtaignier, un crâne de veau badigeonné de jaune crucifié sur un lit de ressorts, des tôles entrelacées, des papiers cousus… qui n'en finissent pas d'être démontés et réassemblés.
Dans ces os peints, dans ces cruxifictions on reconnaît les cicatrices de Barcelo. Ces personnages, ces chats, ces chiens, la puissance de ces matières évoquent Rebeyrolle. Et du sol au plafond l'âme de Jean Dubuffet plane.
La rencontre avec les textes de Dubuffet a bouleversé le parcours et la vie de Pierre Della Giustina, un jour à la bibliothèque du Centre Pompidou. « Une rupture de ban », confie-t-il. Doté d'un patronyme d'artiste italien du Quattrocento qui aurait pu tracer sa voie, le gamin des Martres-de-Veyre était bien parti pour faire carrière dans les arts déco. Quand Dubuffet et le mouvement contestataire CoBrA l'ont fait bifurquer au début des années 1980 vers la Fabuloserie, à Dicy dans l'Yonne, temple de l'art brut. Quelques années à rafistoler la collection d'Alain Bourbonnais et remettre en marche l'étonnant manège de Petit Pierre scelleront sa vocation d'« homme du commun à l'ouvrage », selon la formule de Jean Dubuffet."



 JUSQU'AU 8 OCTOBRE - PLACE DE LA RÉPUBLIQUE

LE SITE D'ORIGINART 


D'AUTRES PHOTOS

L'ARTICLE DE JEAN-MARC LAURENT

LE SITE DE L'ARTISTE

( cliquer)





( photo Christian Guy )

Pierre Della Giustina
4, rue de l’hôtel de ville
63550 Saint-Rémy/Durolle
Tél.: 04 73 94 39 01



 Pour mémoire Pierre Della Giustina a mené de main de maître la restauration et le remontage du Manège de Petit Pierre en 1988 à La Fabuloserie.

Merci Patrick Michel pour cette belle idée de visite  !

1 commentaire:

ELFI a dit…

nous nous sommes croisés à arles? voir mon blog...bises