Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs …

Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

.......................................................................................
........................................................................................
........................................................................................
.........................................................................................

mardi 31 mai 2011

OMELETTE AU HADDOCK





OMELETTE AU HADDOCK




Ingrédients :

-6 œufs
-450 g de haddock fumé
-50 cl de lait
-60 g de beurre
-un petit pot de crème
-120 g de gruyère râpé
-une rondelle de citron et du persil



Battez légèrement les œufs dans la jatte, ajoutez le haddock que vous aurez préalablement fait pocher dans le lait, poivrez. Il est inutile de saler, car le haddock fumé l’est naturellement.

Faites fondre le beurre dans la poêle . Versez la préparation aux œufs et au poisson, et laissez cuire à feu moyen, en ramenant au fur et à mesure le mélange au centre de la poêle, jusqu’ à ce qu’il se solidifie légèrement.

A l’aide de la spatule, faites glisser l’omelette dans le plat à four, arrosez de crème et saupoudrez de gruyère râpé.

Passez l’omelette sous le gril du four jusqu’à ce qu’elle soit dorée et que des bulles se forment à la surface.

Garnissez avec la rondelle de citron et le persil haché et servez immédiatement, éventuellement avec des toasts grillés.

vendredi 27 mai 2011

ATELIERS D'ARTISTES A REIMS LES 28 ET 29 MAI 2011 !

Circulez ! Y'a tout à voir!


 Le temps d’un week-end, les artistes rémois vous ouvrent leur porte et vous présentent leur atelier et leur travail.

Dans cette édition 2011 des lieux de production du spectacle vivant entrent dans la danse et vous proposent de partager l’univers des répétitions.


Les Ateliers d’artistes seront ouverts les 28 et 29 mai 2011, de 10 h à 18 h.


Il y a ceux que je connais :
ATELIER AQUA FORTE
Xavier BERTHEAU
Jean BIGOT
Marie-Christine BOURVEN
Christine ESCUYER
Marie-Hélène FERRASSON
Marie-Pierre GABEUR

Laurent HALLET
Florence KUTTEN
Camille ROZOY

François SCHMIDT
Catherine STEVENOT

La VILLA GINETTE
Frédéric VOISIN

et tous les autres !

A DÉCOUVRIR SANS MODÉRATION !

http://www.ville-reims.fr/fileadmin/documents/Culture/2011/programmeateliersartistes.pdf

jeudi 26 mai 2011

mercredi 25 mai 2011

MARIE HELENE ROGER

Merci Facebook !


...qui m'a permis de découvrir la joie de vivre de MARIE HELENE ROGER !





Et ce texte de Jean-Paul Gavard-Perret :


" Si de la chute de quelques pommes, Newton déduisit la théorie de l’attraction terrestre, si des mêmes pommes, Cézanne déduisit la possibilité de faire apparaître la peinture et non ce qu’elle peint, l’artiste des hauts cantons de l'Hérault invente ce qui est plus précieux encore : la joie de vivre et une autre façon de voir, de lire nos existences.
Chaque œuvre de Marie-Hélène Roger se veut donc avant tout une œuvre insouciante et heureuse. C’est là une gageure et une exception. Pour cela pas besoin d’équations plastiques. Il suffit d’exhiber des scènes sous un aspect physique. La caricature n’y est plus une critique mais une manière d’être au monde : à deux ( "tata tonton", Ton et Ta) ou en groupes de fétards. Mais toujours pour le partage.
Marie Hélène Roger fait coïncider le geste de créer avec la fulgurance. Dans le carré de la toile (ou plutôt sa carrée) la vie bat la chamade, elle reste dégingandée au milieu d’un ruissellement de formes et de couleurs. L’artiste croque ses charades comme elle croque la vie. Elle la bourlingue de caresses pour qu’elle craque de joie jusqu’aux criques de la côte ou dans le petit café d’en face. La créatrice fait de ses personnages à géométrie variable le signe de l’acharnement vital. Couleurs et formes débordent. On ne s’en lasse pas. Le chez d’orchestre de cette messe païenne devient la fée sans stress ni strass. Du moins c’est ainsi qu’elle veut paraître. Ses propres angoisses elle les garde par-devers elle. C’est d’une politesse rare et de la sensibilité la plus extrême. Face à ceux qui préfèrent nous assener les hautes profondeurs des houles de leur angoisse elle opte pour une autre voie qui est tout sauf un chemin de Galère. Elle nous embarque dans l’aéronef de ses vignettes pour le strip-tease non du corps mais des forces vitales.
Parfois, comme Picasso, Marie-Hélène Roger dessine les lettres. Elles écrivent des sortes de dessins. Ce qui l’amène par la bande à concevoir une forme de calligraphie où les tracés se libèrent des contraintes du signifiant et virent résolument en direction du pur dessin. Il devient la manifestation d’émotions aussi simples que primordiales. L’œuvre dans son périple devient l’immense papeterie d’un travail d’enluminures. Un travail richement illustré mais « mal » (c’est-à-dire bien) légendé pour que naisse ce qui manque tant à l’art : le rire. Un rire franc, massif, rocailleux. Pas un rire de cul pincé. Le résultat est à la fois une forme de « pastiche » mais surtout le moyen de rédiger, en une forme éclatée, une aventure humaine au lyrisme débridé, libéré du carcan de formes fixes.
Marie-Hélène Roger est donc la calligraphe et la coloriste de la vie dans tous ses états. En chaque toile est condensé ce qui tient de l’art plastique, de la graphie mais aussi d’une poésie particulière et dont aujourd’hui on n’a peu d’exemples. La cartomancienne ne nous distribue, chez Jaco ou chez Ginette, que de bonnes cartes. Il nous reste bien sûr à en faire bon usage. Et surtout à ne pas hésiter - comme on dit dans le nord - de « descendre » à Montpellier pour rejoindre l’artiste afin de prendre un apéro avec elle. Sous son bleu de ciel le petit jaune est déjà servi. "




http://www.marie-helene-roger.com/index.html

dimanche 22 mai 2011

ORBIS PICTUS A REIMS LE DIMANCHE 22 MAI !

ORBIS PICTUS  c'est 17 propositions marionnettiques déraisonnables, légères et urgentes !
 C'est un silence impressionnant lors des spectacles, des comédiens disponibles, une organisation sans faille,   des applaudissements  très fournis ... et très reconnaissants, une déambulation dans les dédales d'un lieu magique  !
C'est aussi un Parcours de poésie sensorielle plein de charme et de générosité (merci à Jade Collet et Justine Favart !).
Un atelier de construction de marionnettes installé dans une alcôve, au détour d'un escalier en colimaçon et la possibilité de poser des questions et de toucher !

Voilà peu de photos des spectacles (mon appareil ne me permet pas les photos d'intérieur hélas) mais des moments glanés deci delà












VENEZ DÉCOUVRIR :

Cie Ka
Cie Yaël Rasooly
Cie Pigmalião Escultura que Mexe
Cie Astrakan / Daniel Larrieu
Cie Les 4 mains
Cie Pierre Tual
Cie Les Yeux Creux
Cie de l’Entrouvert
Cie Succursale 101
Asa Djinnia
Cie Genifer Gerhardt
Cie Pseudonymo
Cie des bouts de Soi(e)
et de jeunes artistes de l'ESNAM (Bravo à Simon Moers pour son spectacle "Sous la neige qui tombe" - mon coup de coeur-  et à Chloé Ratte pour "A poils").


ORBIS PICTUS sur LES GRIGRIS :
http://lesgrigrisdesophie.blogspot.com/2011/05/orbis-pictus-les-2021-22-mai-2011-reims.html





vendredi 20 mai 2011

ORBIS PICTUS LES 20,21, 22 MAI 2011 A REIMS



" A l’initiative de la compagnie Pseudonymo, les 20, 21 et 22 mai 2011, le Palais du Tau à Reims accueillera la deuxième édition du festival Orbis Pictus qui met un point d’honneur à présenter des formes brèves et expérimentales et à faire découvrir au public des objets rares.

La variété de ces propositions met en lumière le caractère hybride de la marionnette d'aujourd'hui et ses liens avec la danse, la musique, les arts du cirque, l’objet, le masque, la performance plastique…
Une quinzaine de compagnies nationales et internationales investiront la cour d’honneur et les salles de ce lieu en plein renouveau, pour y présenter les univers multiples et étonnants de la marionnette contemporaine.
On y verra les Cies Ka et Daniel Larrieu, déjà présentes en 2010, mais aussi quantité de nouveaux venus tels la Cie Yaël Rasooly (Israel), la Cie Pygmanio (Brésil). Une performance de la Fondation Cartier pour l'art contemporain, côtoiera les formes brèves, fraîchement créées, de quatre jeunes marionnettistes diplômés de l'Ecole Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette, promotion 2011.


Les équipes artistiques qui explorent en pleine liberté les multiples techniques de la marionnette ont toutes été choisies pour les formes dynamiques, vives et insolentes de leurs propositions. Elles nous feront découvrir leurs visions du monde, graves ou décalées, douces et féroces,

Trois jours de déambulation dans un lieu patrimonial d’exception, à la découverte de propositions théâtrales déraisonnables, légères et urgentes. "

Bienvenue dans le monde d’Orbis Pictus !
Bref
"Un lieu magnifique.
Une équipe admirable.
Une programmation audacieuse".... et une affiche superbe !
 
 
http://www.orbispictus.fr/

http://pseudonymo.free.fr/orbis/festival_reims_spectacles.htm
 
 
Le dossier de presse :
http://www.ville-reims.fr/fileadmin/documents/Culture/2011/Festival_Orbis_Pictus_Dossier_de_Professionnels_low.pdf
 
FESTIVAL ORBIS PICTUS
72. 74, rue de Neufchâtel
51100 REIMS

 
Ajoutez à ces bonheurs nombreux /

- Un parcours de poésie sensorielle  avec Jade Collet et Justine Favart
- Un spectacle de 2 minutes pour un seul spectateur  "Mundo Miudo"
- Une performance d'ombromanie, harpe et voix  le vendredi 20 à 23 h

DE NOUVEAUX GRIGRIS CHEZ ROSE ET SON ROMAN !




Il y a de nouveaux grigris chez ROSE ET SON ROMAN !

 76 rue Chanzy
51100 Reims

http://roseetsonroman.canalblog.com/

jeudi 19 mai 2011

PIERRE TOULHOAT ET LA LEGENDE DE LA VILLE D'YS

Lors de notre visite au Musée départemental breton de Quimper j'ai découvert une oeuvre de
PIERRRE TOULHOAT ....concernant LA VILLE D'YS .
Cette légende a bercé mon enfance .
En rentrant à la maison et en tapant le nom de PIERRE TOULHOAT j'ai eu la surprise de trouver  un site remarquable, de splendides créations .
C'est un site qui mérite un long détour :
http://www.toulhoat.com/ !






Alors que je pensais transcrire ici LA LÉGENDE DE LA VILLE D'YS , je vous livre le très intéressant texte de PIERRE TOULHOAT :

"Vers le V° siècle de notre ère, régnait sur la Cornouaille armoricaine le grand roi Gradlon(Gradlon Meur). La ville d’Is, sa capitale,était au péril de la mer et défendue par des levées pourvues d’écluses, dont Gradlon gardait la clef, pendue au col.
Une nuit, pendant son sommeil, sa fille Dahut,sur l’instigation, dit-on, d’un amant,déroba la clé, ouvrit l’écluse, et submergea la ville.
Le roi réveillé par saint Gwenolé put fuir à cheval, Dahut en croupe, et devant le flot
qui le talonnait, il dut se débarrasser de sa fille.
Selon certaines versions de la complainte d’Is, Gwenolé qui partageait aussi la monture du roi aurait refoulé Dahut de ses saintes mains. Selon d’autres, chevauchant aux côté de Gradlon, il lui aurait simplement conseillé le geste libérateur.
D’autres, enfin, disent que Gwenolé aurait simplement maudit Dahut et laissé au seul doigt de Dieu le soin de la pousser aux flots.
En fait, Gwenolé, depuis longtemps, déplorait l’inconduite de la fille et la dépravation des jeunes gens d’Is. A temps et à contretemps prophétisait la vengeance de Dieu, mais les fols n‘en riaient que plus fort et les
sages disaient : Amzer Zo ! (nous avons le temps !).
Bref, la catastrophe fut complète et seuls survécurent quelques justes (pas tous !) et d’autres qui étaient, cette nuit-là, en voyage.
Après les cérémonies d’usage, Gradlon se retira en son palais de Quimper, aux calmes bords de la rivière Odet et au-dessus du niveau des plus hautes marées d’équinoxe.
Les moines de Gwenolé consignèrent la tragédie dans leurs annales, et la mirent en vers propres à être chantés. L’air était beau et les paroles tragiques à souhait, la complainte eut un succès rapide et durable.
Puis Gradlon mourut d’âge et de regret.
Alors revinrent les Normands qui pillèrent et brûlèrent villes, palais et monastères. Et l’histoire d’Is s’enfonça dans la nuit des temps, portée de bouche à oreille, de mémoire à mémoire.
Ramendeuse de souvenirs déchirés, brodeuse en événements, la tradition orale fi t de l’histoire d’Is la légende exemplaire que nous connaissons. Et que nous ne sommes pas seuls à chanter, car Gallois et Irlandais ont aussi leur ville d’Is.
La ville engloutie gît dans toutes les mémoires collectives, sur les bords de la mer celtique. Comme
si, au fond des âges, un affaissement des terres d’occident ou une montée de la mer avait insensiblement
obligé telles cités à s’endiguer jusqu’à ce qu’advienne l’irréparable naufrage, par raz de marée brutal ou progression insidieuse des eaux !
Un géographe de Ravenne écrivait au XVI° siècle : « La partie de la Bretagne où le monde prend fin,
s’appelle « La Bretagne dans les Marais ». Cette région a possédé un certain nombre de villes. »
Il désignait ainsi une zone de terres basses entre la côte actuelle et les îles voisines : Ouessant, Molène,
Sein, les Glénan, Houat, Hoedic,Groix, Belle-Ile. Il en subsiste maints palus et autres brières, et l’on retrouve la tourbe et des terres arables sous le sable des grèves, comme au fond des baies se révèlent des forêts
de chênes et de hêtres, à l’occasion de grandes marées. De nombreux mégalithes sont plantés en mer, tandis que des tombes néolithiques, ou de l’âge du bronze, sont devenues cimetières marins.
Ker Is, la ville (ou chacune des villes d’Is) était probablement appelée ainsi parce que
bâtie en un lieu bas. Is = Izel : bas (opposé à haut). Etait-elle dans la baie des Trépassés ? Dans la baie d’Audierne, dans la baie de Douarnenez ? Entre Bénodet et les Glénan, sur la rive maintenant immergée de l’Odet ?
L’archéologie des mers celtiques est encore à naître, mais je sais des plongeurs qui gardent en leur coeur cuirassé d’un triple néoprène, le secret espoir de ramener aux quatre vents les cloches de la ville d’Is.
Bien sûr, il est plus facile de pêcher l’amphore et le chapiteau dans le bassin méditerranéen.
Alors, en attendant que la clé perdue de la ville d’Is nous soit rendue, force nous est d’admettre qu’elle exista « pour de bon », puisqu’on la chante depuis si longtemps. Une ballade galloise attribuée au barde Gwydno célèbre, au V° siècle, la ville engloutie ! Une version écrite en a été datée du XII° siècle.
Marie de France, en son Lai de Gradlon Meur, fait écho à une vieille et constante tradition bretonne.
A la fi n du XVI° siècle, un prêtre de Plogonnec colligea en une pièce de vers ce que ses voisins riverains de la baie de Douarnenez racontaient de « leur ville d’Is ».
En 1794, le probe Cambry, économiste et humaniste, explorant le Finistère, transcrit la légende que lui content les Douarnenistes.
Vers 1830, Émile Souvestre narre dans son Foyer breton une légende d’Is dans le goût romantique (un peu Tour de Nesle sur les bords).
Puis en 1839 paraît le monumental Barzaz Breiz (chants populaires de la Bretagne de Hersart de la Villemarqué).
L’auteur y donne dans une forme parfaite une très belle version du « gwerz » en dialecte de Cornouaille, recueillie dans la région de Tregunc d’une paysanne illettrée.
[D’aucuns accusent H. de Villemarqué de l’avoir forgée avec les matériaux de Souvestre.
Si l’accusation est fondée, H. de la Villemarqué est un très grand poète – classe 12 m.J.I.– (1) Si elle ne l’est point, c’est bien le peuple breton qui a un singulier génie poétique].
Une autre version de la ballade, d’un certain Olivier Souêtre, paraît anonymement en 1850, également très belle de langage et de prosodie. Diffusée par les chanteurs ambulants, elle connut un énorme succès populaire. Je garde un souvenir très vif d’une grand-tante chantant la complainte en vaquant à son ménage ou en cardant la laine. Elle avait quelque quatre-vingts ans : illettrée, elle aurait fait le bonheur d’un folkloriste
à magnétophone comme on les fait maintenant.
Sous ses avatars, la légende d’Is n’a jamais cessé de couler parmi le peuple breton comme
un courant souterrain dont les résurgences sont imprévisibles en temps, lieu et forme ! Elle a tiré des larmes à George Sand, inspiré son Roi d’Is à Lalo, conduit H. de la Villemarqué à l’Institut, servi de diapason à
Max Jacob, juif, parisien, mais cornouaillais de Quimper, lorsqu’il écrivait ses chants de Morven le Gaélique, donné à Queffélec la matière de Tempête sur la ville d’Is.
La ville engloutie restera pour longtemps un excitant poétique de premier ordre, car elle touche de près aux craintes fondamentales : peur de voir s’ouvrir la terre – peur de recevoir sur la tête le ciel et les étoiles – peur de voir surgir l’Océan. Et son induction s’exerce sur la vie quotidienne de ceux qui vivent « là où le monde prend fin ».
Is est en eux, et ils vous montrent çà et là les chemins oubliés qui menaient à « la ville ».
Ceux de Douarnenez disputent aux gens d’Audierne la succession d’Is. Gwenolé, Gradlon, Dahut, continuent à rôder sur les lieux du drame, écrits en belles lettres à doubles queues sur les chalutiers bleus, rouges et verts ! Vous pouvez commander un « Gradlon Supérieur 12° 5 » au café de « la ville d’Ys », coucher à l’hôtel du Roi-Gradlon ou de la Ville-d’Is, emprunter les rues du même nom, au choix de l’Ile de Sein, à Quimper, à Douarnenez, Camaret, à Audierne ! Assister à un match entre gas d’Is et sangliers du
Juch.
Et les douarnenistes viennent de placer une artère non négligeable bien que sans issue, sous le patronage de l’impudique Dahut, au motif qu’elle se trouva un jour, le dernier, dans une impasse(rég. délib. cons. municip.).
Et des gens continuent à s’appeler Grall, qui est un si beau nom, et royal ! à baptiser
leurs enfants Gwenolé ! D’autres s’appellent Kerisit dans la région d’Audierne (Le Cap) et se veulent textuellement : habitants de la ville d’ls. Des grammairiens leur opposent que Kerisit n’est qu’un collectif de Keris : citadin.
Ce à quoi les Kerisit répliquent que de Kerisit à Kerisis il n’y a que l’épaisseur d’un cheveu sur la langue bretonne, et qu’en outre, si ville il y a, ce ne peut être qu’Is, la  ville par excellence, et que par conséquent ils
en sont issus!
Et si à votre question : « quoi de neuf à Audierne ? » un monsieur Kerisit vous répond : « Netra, nemet traou koz ! » (Rien, sinon de vieilles choses!) il fait une citation : un vers de la complainte!
Et interrogé sur la pluie ou le beau temps, un vieux capiste peut fort bien vous dire : « J’entends les cloches d’Is! », ce qui signifie qu’on peut s’attendre à des précipitations atmosphériques accompagnées d’éclaircies
locales.
Mais surtout, ne dîtes jamais, jamais, d’une dame dont vous connûtes les débordements : « C’était une sacré Dahut! » Non, ne le dîtes pas, par pitié pour le pauvre vieux roi Gradlon – car il veille, à cheval entre les
tours de sa cathédrale, un oeil sur le grand Quimper, un autre sur le royaume englouti, là-bas entre Ouest et Nord-Ouest. Il veille, et il écoute et hume le vent de mer."

http://www.museedepartementalbreton.fr/

mardi 17 mai 2011

LU ET AIME ....CHEZ ANDRE BRINCOURT



"L' INSOMNIE NE SERAIT- ELLE PAS UN TEMPS "DÉROBE" ?
FAUDRA T 'IL EN RENDRE COMPTE ?
A QUI ?"


lu dans "Insomnies" de ANDRE BRINCOURT

lundi 16 mai 2011

L'INVINCIBLE PRESENCE DE SOPHIE ROCCO CHEZ MARIE-JOSE DEGRELLE A REIMS

Jusqu'au 11 juin 2011 découvrez SOPHIE ROCCO à la galerie Marie-José Degrelle ....









Lydia Harambourg a écrit un superbe texte sur l'artiste :

" La peinture peut être bavarde et gesticulante ou, à l'inverse, silencieuse comme celle de cette artiste. Elle est en tout cas toujours un exutoire.
Sophie Rocco tisse des liens charnels avec sa peinture. Elle interroge la matière. Elle sonde la texture semblable pour elle au limon originel d'où émergera la vie. Son désir profond de réveiller l' assoupi d'avant toute mémoire lui fait rejeter sa connaissance des êtres et des choses pour lever le secret de la virginité première, du premier regard, du premier souffle.
Les peintures récentes exigent de nous une disponibilité, un don aussi car il s'agit de regarder, d'accueillir ce visage qui monte d'un fond sans fin jusqu'à ne plus nous quitter.
Le trouble vient sans doute de cette présence dérobée au temps les plus reculés.
Le pinceau laboure, fouille, fait jaillir des étincelles comme les pépites repérées dans les terres aurifères.
Sophie Rocco se livre à un travail d' orpailleur. La sève féconde est mise a jour dans le corps hiératique, chargé de mémoire, qui est dressé devant nous. Le geste de l' artiste l' arrache avec violence d'une gangue qui le tient prisonnier. Il est attaqué dans sa chair. La matière originelle est griffée, creusée, malmenée. Dans la série de visages présentés, il y a un acharnement à dévoiler.
Par un acte d'amour, l'être humain émerge dans sa forme primitive. Il faut fixer cette image, qui se précise, s'impose à nous par la lumière qui la transfigure jusqu'à lui donner une réalité : la nôtre. "


A lire aussi le texte de Thierry Delcourt :

http://thierry.delcourt.over-blog.com/article-sophie-rocco-le-bord-du-puits-noir-73261039.html

http://www.sophierocco.com/





Galerie Marie-José Degrelle
11 rue Goïot
 51100 Reims

dimanche 15 mai 2011

LE LIVRE DES FELURES - 31 HISTOIRES COUSUES DE FIL NOIR

J'ai emprunté à la bibliothèque de mon quartier un gros pavé à la fois pour son titre et la quatrième de couverture . J e pensais lire une ou deux nouvelles , j'aurais bientôt terminé les 682 pages de cet ouvrage pas comme les autres ...

" Amours plus amères que l'alcool, cocktails de cul et de coups, visions de cauchemar ou de rédemption  et transgression à gogo ...31 auteurs irrécupérables. Irrécupérables parce qu'inconsolables. Tout véritable artiste est fêlé quelque part - mais ceux-ci, au lieu d'oeuvrer loin de leur fêlure, la grattent comme un chien des rues gratte sa gale. Les 31 ne dissimulent pas leur ombre, ils s'en font une cape et se drapent dedans. Parce qu'il a roulé à terre, l'orphelin, l'inconsolé dont le droit de cité n'est jamais acquis a un point de vue imprenable sur la société.
Il mate sous ses jupes de voyeuse, bien fait pour elle. Il colle son oreille d'Indien aux fissures du béton. En échange d'un peu de mitraille, il nous dira ce qu'il entend, ce qu'il observe.
Intrépide lecteur, l'as-tu reconnue, ta fêlure ? Ton ange gardien aux ailes noires. Son reflet tremblant t'attend dans le miroir fêlé de ce Livre."







Voici le texte magnifique d'Estelle Durand " Moi, mon cœur est fêlé":

Le Livre des fêlures, soit trente et une nouvelles écrites par une majorité d'américains (à noter deux auteurs français et un colombien).
Une anthologie, une de plus, serait-on tentés de penser si l'on est méfiant de nature, rien qu'une vitrine du programme éditorial des trois années à venir des éditions 13e Note.
Un objet massif, contondant, dont on serait tentés – si l'on est vraiment mal luné – de se servir pour caler un meuble.
Eh bien, on aurait tort !
Ce pavé noir, cette malle aux trésors déborde de fêlés magnifiques qui nous entraînent dans de sombres histoires de drogue, de sexe, d'errances, d'alcool, de cul et de bad trips en tous genres. Et, surtout, ces nouvelles se tiennent, forment un ensemble cohérent, soudé par un même esprit. Chaque histoire semble nous dire, nous répéter comme une litanie au cours de la lecture : c'est de la fiction OK, mais y a du vécu là-dedans. Au vu des biographies plutôt étoffées qui précédent chaque texte, on se dit que ceux-ci ont été écrits avec les tripes du vécu, d'un passé (ou d'un présent) qui ne peut rejaillir et éclabousser – à des degrés divers - la fiction. La littérature de ces gueules cassées est ordonnée selon un découpage presque digne d'un manuel de la littérature américaine mauvais genre : l'introduction de Patrick Carrer replace en contexte et explique les différents mouvements littéraires qui structurent l'anthologie en quatre parties (Néo-beats, Méta-réalistes, Off-noir, Inside out). Il serait vain ici de tenter de paraphraser l'introduction, allez-y plutôt voir. Vous vous prendrez en pleine face le quotidien des toxicos, la dépravation sous toutes ses formes, des hallucinations horrifiques, des instants scatologiques. Mais énumérer les phénomènes qui peuplent ce Livre des fêlures ne lui rendrait pas justice. On n'est pas dans la succession, on ne peut prendre ces nouvelles une par une. La suivante donne à la précédente toute sa noirceur, ajoutant autant de ramifications aux fissures annoncées en introduction.
On referme l'anthologie, le cœur explosé en mille morceaux. Et, bon sang, ce que ça fait du bien."



Vous trouverez des nouvelles de :

Richard Burgin - Alfredo Molano -Matthew Firth - Heidi James -  Dan Fante -Harold Jaffe-
Paul Ruffin -Nick Tosches- Nate Haken-Nicolas Morgan -Patrick Safranko -Tony O'Neill -
Glenn Blake -Le Chien meta- Adrian McKinty -J. R. Helton -Patrick Dewitt -Marc Watkins -
Eric Miles- Williamson -Tom Grimes -Jean-Louis Costes -Zsolt Alapi -Frederic Berthoff -
Philippe Aronson -Larry Fondation -John Paul Carillo-Alter Karer -Daniel Jones -
J. C. Amberchele-Scott Phillips -Jesse Sublett


http://www.k-libre.fr/klibre-ve/index.php?page=livre&id=1233

samedi 14 mai 2011

ODILON REDON AU GRAND PALAIS

Il y a quelques années j'ai eu la tristesse de ne pouvoir visiter la bibliothèque de l'Abbaye de Fontfroide et l'impossibilité de découvrir les panneaux d' ODILON REDON .
Impossible cette fois de ne pas profiter de la splendide exposition  proposée par Le Grand Palais
" ODILON REDON, PRINCE DU  RÊVE ".
C'est une exposition à ne pas manquer, remarquablement présentée qui donnent à voir l'immense palette du talent d'ODILON REDON .....


"Tout se crée par la soumission docile à la venue de l’inconscient".


"Il faut respecter le noir. Rien ne le prostitue. Il ne plaît pas aux yeux et n'éveille aucune sensualité. Il est agent de l'esprit bien plus que la belle couleur de la palette ou du prisme. "







" Lorsque je produisais autrefois des dessins et des lithographies, et que je publiais celles-ci, j’ai reçu bien des fois des lettres d’inconnus me disant leur attachement à cet art, et me révélant une émotion exaltée. Un d’eux m’avouait avoir été touché jusqu’aux sentiments religieux et en avoir reçu la foi. Je ne sais si l’art a de tels pouvoirs ; mais j’ai dû, dès lors, envisager moi-même avec plus d’égards certains de mes travaux, et particulièrement ceux que j’exécutais naguère à des heures de tristesse, de douleur, et pour cette raison-là plus expressifs sans doute. La tristesse, quand elle est sans cause, est peut-être une ferveur secrète, une sorte d’oraison que l’on dirait, confusément, pour quelque office, dans l’inconnu."















"Il faut aimer naturellement, indolemment, pour la joie, pour celle que nous recevrons un jour, comme une grâce. Et c'est proclamer la nécessité du loisir."



" Le loisir n'est pas un privilège ; il n'est pas une faveur ; il n'est pas une injustice sociale : il est la nécessité bienfaisante par quoi se façonnent l'esprit, le goût, le discernement de soi-même."




" Autant que Baudelaire M. Redon mérite le superbe éloge d'avoir crée un frisson nouveau . Seul de tous nos artistes, peintres, littérateurs et musiciens, il nous paraît avoir atteint à cette originalité absolue qui, aujourd'hui dans notre monde si vieux est aussi le mérite absolu".
Emile Hennequin





"Tout se crée par la soumission docile à la venue de l’inconscient".

ODILON REDON DEPUIS TOUJOURS ET POUR TOUJOURS !



Des sites à regarder pour en prendre plein la vue !

http://odilonredon.eu/blog/odilonredon/?page_id=127

http://www.journaldespeintres.fr/article.php3?id_article=293

http://accessaccess.over-blog.com/article-odilon-redon-au-grand-palais-70948973.html

http://fr.wahooart.com/A55A04/w.nsf/Opra/BRUE-7YSCQ7

http://www.grandpalais.fr/fr/Accueil/p-93-Accueil.htm


jusqu'au 20 juin 2011





Pour Gladys ...

mercredi 11 mai 2011

DES GRIGRIS POUR ENKI BILAL

LE MERCREDI 11 MAI 2011 A REIMS : GRIGRIS ET BILAL A VOLONTÉ !

CE MERCREDI 11 MAI 2011 C'EST ....
 une vente de GRIGRIS à la maison !
de 10 H à 20 H

Il y aura de nouveaux GRIGRIS bien sûr mais aussi du cake au cidre du Devonshire (la fameuse recette d'Agatha Christie) et du crumble à la rhubarbe, bananes et fruits rouges !











Et à partir de 17 H la présence d' ENKI BILAL chez ROSE ET SON ROMAN pour une séance dédicace de son dernier album " JULIA & ROEM "


* Ces broches ont été réalisées pour Francoise, pour Apolline et moi et pour ....BILAL bien sur !