Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
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jeudi 16 février 2012

DU CÔTE DE L'ART BRUT DE PATRICK MARTINAT

LE 4 MERCREDI 4 JANVIER 2012  PATRICK MARTINAT CONTINUE A PARLER DE L'ART BRUT DANS LE BERRY REPUBLICAIN




L’art brut connaît parfois des miracles



Ils étaient facteur comme Fernand Cheval ou balayeur dans un cimetière comme Raymond Isidore. Le Palais idéal de l’un et la Maison Picassiette de l’autre ont réussi à forcer la porte de la célébrité. C’est loin d’être toujours le cas.
C’est souvent l’œuvre d’une vie, un besoin obsessionnel d’achever « quelque chose » qui n’est pas forcément une œuvre à leurs yeux, mais une création qu’ils habitent et dont ils sont habités. C’est parfois très beau, souvent surprenant, toujours fascinant. Ces artistes encore trop méconnus sinon rejetés ne sont pas toujours fous. Mais trop souvent mal traités après leur mort. Leurs œuvres avec eux. Dans la région Centre, plusieurs mésaventures ont connu des fins plus ou moins heureuses. Tandis que la cathédrale de Jean Linard dans le Cher, près de La Borne, joue son avenir (elle a été mise en vente) et que le souvenir du facteur Cheval va, en 2012, offrir un double anniversaire (l’achèvement de ses travaux en 1912 et celui de son tombeau en 1922), quelques destins de monuments de cet art encore trop dédaigné peuvent amener à réfléchir sur la pérennisation de ces œuvres. « A qui la faute et faut-il trouver des responsables ? Question récurrente qui taraude les amateurs et passionnés. Au-delà de l’aspect sordide de la destruction d’une œuvre d’art, quel enseignement doit-on tirer de ce phénomène ? » s’interroge encore tout récemment Jean-Michel Chesné en légende d’une photo sur son blog ( http://jmchesne.blogspot.com/ ) prise sur place été 2008 en compagnie de Jean Linard par son complice Michel Leroux.

Pour mémoire, après avoir rappelé l’émotion suscité par la mise en vente de la Cathédrale de Linard à la fin de l’année dernière, il cite « La Tour au chinois de Jallieu balayée en 1987, la longue agonie de la Villa aux fleurs de Montbard, l’usure progressive des Rochers sculptés de Rothéneuf et tout récemment le démantèlement du jardin d’André Hardy ou la mise en vente de la propriété de Bodan Litnianski ».

Au passage, il exhume les vestiges incongrus près d’Orléans, de la Maison Artistique, « un ensemble à l’aspect un peu fatigué malgré les apparences », dans le village de Jargeau, rue de l’Echo, que les nouveaux propriétaires n’ouvrent qu’exceptionnellement à l’occasion de la journée du patrimoine.

Le miracle du Manège de Petit Pierre


Les exceptions comme souvent, ici comme ailleurs, confirment la règle. Derrière les emblématiques totems que sont Ferdinand Cheval dans la Drôme et Pierre Avezard à Jargeau, près d’Orléans (Loiret), où ce gardien de vaches propose un autre cas de figure avec le sauvetage miraculeux de son manège.

Pierre Avezard, avant de devenir Petit Pierre, c’est d’abord une gueule cassée avant l’heure. Il est né en 1909 victime d’une déformation congénitale qui a torturé spectaculairement les traits de son visage. Ceux qui l’ont connu se souviennent surtout de la douceur, la gravité, l’humilité et la ténacité qui émanaient de son œil valide et rendaient le personnage extrêmement attachant. En 1937, employé à la ferme La Coinche, prés de Jargeau, commence la construction de ce qui va devenir vingt ans plus tard son « manège ». Les tôles et les boulons récupérés sur un avion allemand qui s’est écrasé en 1942 dans un champ à proximité de celui où il fait paître son troupeau, va lui procurer de la matière première. Sa drôle de machine achevée en 1955 qu’il fait fonctionner en pédalant lui-même, Petit Pierre reçoit bientôt à la belle saison des centaines de visiteurs accueillis par ses gags semés ici et là qui le rendent hilare : des avions bombardiers dont les billes lâchées sur les tôles provoquant un vacarme épouvantable, une « vache électrique » douchant le spectateur autant que le portillon de sortie…c’était « un écheveau complexe de cames, de tringles, de galets, de courroies… » explique Laurent Danchin qui découvre, à la fin des années 1970 « cette étonnante machine poétique » qu’il va contribuer à sauver. Rescapé de deux hémiplégies, Petit Pierre qui a rejoint une maison de retraite à Jargeau, suit de loin les menaces qui cernent son œuvre. Il a plus de 70 ans et les travaux de la tangentielle Orléans-Châteauneuf approchent du site du manège « alors perdu en pleine campagne, parmi les champs de blé et de maïs » comme le découvre Laurent Danchin.

Sollicitée, la région Centre avait mis deux architectes de la ville de Tours, Jean-Yves Barrier et Jean-Claude Drouin sur un projet de serre aérienne de béton, de verre et d’acier qui devait protéger l’œuvre. Coût global estimé 1,8 millions de francs (300.000 euros environ) et le ministère ayant déjà inscrit à son budget 1983 « Arts Plastiques » un million, le complément financier aurait été assuré par la région et le département…

Le 25 août 1985, Pierre Avezard offre sa dernière représentation. Il a 75 ans. « Dans les 15 jours qui suivirent, les enfants des environs pillèrent la « maison du Manège » chapardant ou arrachant tout ce qu’ils purent saisir ». Passa un hiver. Laurent Danchin, à l’occasion d’une série d’émissions sur les musées d’art brut réalisée pour France Culture fait alors la connaissance de Alain et Caroline Bourbonnais, fondateurs de La Fabuloserie à Dicy, en Bourgogne, parc paradisiaque pour les œuvres d’art brut en souffrance. Minutieusement démonté, transporté et remonté, le Manège de Petit Pierre déménagé pendant l’été 1987 a fonctionné de nouveau le 26 août 1989, trois ans, à un mois près, avant la mort de son créateur qui, paraît-il, réserva sa dernière pensée à ses outils.



Questions à Laurent Danchin


Les « environs imaginaires » ne sont pas des étoiles perdues dans une galaxie inconnue. Ils font partie, en tout cas pour certains d’entre eux, d’une grande famille qui cherche encore sa place au sein de l’art contemporain et moderne, l’art brut.

Michel Leroux, collectionneur d’art brut, rappelle que selon la définition de Jean Dubuffet, l’art brut est celui des malades mentaux, des psychotiques qui en outre sont exemptes de culture artistique. Il préfère regrouper ces artistes « qui se sont laissés débordés par leurs passions créatrice » dans un milieu naturel, sous une catégorie qu’il nomme « Environnement d’art populaire ».

L’Art outsider désigne les créateurs autodidactes marginaux solitaires sans influence du milieu artistique. Cette perception est défendue par John Maizels, peintre marginal qui a créé en 1989 la revue anglaise Raw Vision.

On parle également de Folk art, d’art naïf, d’art visionnaire, art singulier.

Laurent Danchin, correspondant de Raw Vision, propose une définition qui a l’avantage de tracer les frontières souvent indicibles de cet art.

Quelle est votre définition de l’art brut ?


Les auteurs n’ont pas la prétention de faire de l’art – c’est un art non-savant-inspiré –ce sont des créateurs de mondes intérieurs extrêmement forts et riches - relevant de la culture populaire. Un art instinctif, autodidacte.

Quel est son origine ?

Ses origines. En gros trois domaines s’imposent : les asiles d’autrefois, mais attention tous les « fous » ne font pas des choses intéressantes ; il y a l’art brut des médiums. Encore faut-il distinguer l’art médiumnique brut du savant. Ces artistes se croient inspirés par des esprits dans une sorte de transe tranquille analogue à un léger somnambulisme ; Et puis il y a l’art brut des marginaux, des excentriques, des « fadas » qui créent à la sauvage.

Où en est-on ?

Nous arrivons à la phase de vulgarisation et de banalisation de l’art brut avec une génération de jeunes doctorants et étudiants de l’Ecole du Louvre qui se spécialisent en art brut ou art populaire contemporain.

L’art brut n’est plus ce qu’il était ?

Il devient une page de l’histoire de l’art et entre dans l’institution. Un marché de l’art brut se développe en Europe et aux Etats-Unis avec l’Outsider Art Fair de New York ou la galerie Christian Berst à Paris. L’art brut devient « tendance ». Il existe toujours mais les vraies découvertes sont noyées dans le mauvais art brut qui se répand un peu partout.

Comment reconnaître le bon grain de l’ivraie ?

Je pense, entre autres, qu’il est urgent de définir les critères du bon et du mauvais art brut. Parce que tout ce qui est « brut » n’est pas forcément de même valeur ni de même qualité. Et art brut ne veut pas dire forcément que c’est excellent.

Ces lieux représentent chaque fois l’œuvre solitaire d’une vie. Pourquoi les protéger ?

Chaque fois que dans un village, une campagne, une région, on sauve un de ces lieux originaux où une forte personnalité s’était incarnée, on contribue à redynamiser cet espace et à recréer de la vie dans un tissu social en déconstruction ou en voie de désertification. Un seul Palais Idéal fait vivre des commerces, attire des touristes redonne une identité à un lieu mort.


Chefs d’œuvre morts ou en péril


La France serait en embonpoint de patrimoine. Pauvre petite fille riche ; des pays se contenteraient de bien moins. Et cette obésité a pour victimes directes…
Pierre Shasmoukine, versaillais comme son pseudonyme ne le laisse pas soupçonner, au bout de 40 ans, aimerait enterrer la hache de guerre avec son maire qui le chiquenaude sur des bornes cadastrales. Sur les deux hectares de bois à champignons dont il avait hérité en Périgord noir, à la lisière de Sarlat - à Sarlat la Canéda exactement- l’artiste s’est vengé en dédiant à l’édile ancien ministre, un passage. « L’Impasse de Peretti ». Une voie sans issue qui cache toutes celles qui quadrillent Gorodka, ce lieu qui n’inspire aux visiteurs que des superlatifs. « La situation est catastrophique » clame Sophie Lepetit, auteur d’un blog – Les Grigris de Sophie – des plus passionnés sur l’Art brut. Cette « pasionaria », ne parvient pas à comprendre l’injustice imposée au domaine extraordinaire et à cet artiste qui en accueille d’autres en résidence…Où le visiteur séduit peut bénéficier d’un gîte afin de profiter des émotions singulières que l’endroit diffuse de jour comme de nuit, différents à chaque saison.

Au cœur des terres comme en bord de mer, les remous produisent les mêmes plaintes.

A Honfleur, la Forge de Florence Marie est logée à la même enseigne que Gorodka. « Même problèmes, même non reconnaissance » se désespère cette avocate-blogueuse qui passe aussitôt à une autre plaidoirie.

Cette fois, le client c’est Bodan Litnianski, à Viry Noureuil. Sur le portail de La Maison aux coquillages un panneau « A vendre » signifie la peine capitale. L’homme l’a construite avec des matériaux de récupération, réalisant du beau avec ce que les autres jetaient. Des Chinois ont été intéressés mais les petits enfants de l’artiste préféreraient que l’endroit soit entretenu et ouvert au public…

Et Danielle Jacqui à Roquevaire, près de Pont-de-l’Etoile, qui ne sait pas ce que va devenir sa Maison-de-celle-qui-peint et son grand œuvre, Le Colossal d’Art brut. Il y a bien eu naguère un projet l’associant à la gare d’Aubagne. Ça ne s’est pas fait. Alors « la brodeuse » a du enfiler la vieille tunique prétexte de Pénélope. Et attend.

Les œuvres de Jean Smilowski ont été récupérées in extremis au pied d’une benne…Pour finir dans un grenier où elles attendent l’oubli sinon la fin. Un catalogue d’exposition a été confié au LaM il y a une dizaine d’années…

« Ceux qui aiment l’Art Brut savent ce que sont devenues les maisons, les jardins de Chomo, d’André Hardy, de Franck Barret, de Guittet…La liste est longue et douloureuse des lieux à jamais disparus, des lieux pillés ou vandalisés…» se lamente Sophie Lepetit qui rappelle qu’à Sénas, Arlette, la veuve de Raymond Reynaud cherche désespérément une solution…

André Hardy a vendu sa maison récemment pour gagner la maison de retraite. Lui aussi avait transformé son environnement, installant ici et là dans la petite prairie qui entourait son habitation de grandes sculptures. Ce sont elles qui ont fait baisser le prix de vente et l’affaire faite, le nouveau propriétaire s’est débarrassé des œuvres. Heureusement, Michel Leroux passait par là. Il a alerté d’autres collectionneurs et deux musées dont celui de Villeneuve d’Ascq (le LaM) ont acheté certaines sculptures. Trois en ce qui concerne ce dernier. Des lots de consolation.

L’enfer est souvent pavé de bonnes intentions. La maison de Robert Vasseur a été reprise par son fils. Si le lieu ne peut plus être visité – les normes de sécurité laissent à désirer – l’héritier le réhabilite en ajoutant ses propres touches. Évidemment on peut craindre qu’avec le temps l’original ne disparaisse sous un entretien zélote. A moins que ce passage de relais n’aboutisse un jour à la réussite filiale d’une œuvre à quatre mains…

Plus étonnante l’histoire de Philippe Aïni. Cet ancien pâtissier de Bordeaux reçoit en 1990 commande d’une fresque à réaliser dans la chapelle à cinq pans de la petite église Saint-Michel du village de Flines-lez-Raches. Il y travaille jours et nuits pendant deux mois presque en état extatique et le 21 juin 1990, la fresque (13x7 mètres) aux 90 personnages est inaugurée en grandes pompes par les élus entourés de six cents personnes. Le rêve d’immortalité de l’artiste va virer bientôt au cauchemar. L’œuvre va régulièrement être vandalisée. On casse les doigts des personnages, pratique des trous que l’on rempli de gros sel (pour conjurer le diable et détériorer le support!) avant que ne viennent les « bombages ». Bref ! Au bout de deux, le maire lui ordonne d’enlever sa fresque, ce qui est pratiquement impossible à moins que de la détruire. Le curé a été muté et vingt ans plus tard, la fresque est toujours dans la chapelle, mais recouverte d’un voile pudique.

Que dire des rochers sculptés par l’abbé Fouré à Rothéneuf, près de Saint Malo (Ile-et-Vilaine) livrés à l’exploitation sans vergogne d’un site non entretenu pour des visiteurs auxquels on propose une version fantaisiste de la vie de ce prêtre qui avait conçu son œuvre pour récolter de l’argent pour les pauvres ?

La Tour au chinois de Jallieu (Isère) a été balayée en 1987 et la Villa aux fleurs de Montbard (Côte d’Or) a disparu après une longue agonie. Comme La Vacherie à Troyes (Aube)


Bibliographie

Mondes imaginaires, Taschen, 1990
John Maizels, L’art brut, l’art outsider et au-delà, Phaidon, 2003
Laurent Danchin, Art brut –L’Instinct créateur, Gallimard, 2006
Bruno Montpied, Eloge des jardins anarchiques, L’Insomniaque, 2011
Marielle Magliozzi, Art brut, architectures marginales, L’Ecarlate, 2011
Gabriele Mina, Costruttori di Babele, 2011
Jo Farb Hernandez, ouvrage en préparation sur les sites espagnols.



Blogs

Animulavagula : http://animulavagula.hautetfort.com
Jean-Michel Chesné : http://jmchesne.blogspot.com
Les Grigris de Sophie : http://lesgrisgrisdesophie.blogspot.com
Le poignard subtil : http://lepoignardsubtil.hautetfort.com
Mycelium : www.mycelium-fr.com
Raw Vision : www.rawvision.com



Expositions

* Marcel Storr, bâtisseur visionnaire, Le Pavillon Carré de Baudouin, Paris 20 ème, du 16 décembre 2011 au 10 mars 2012.

* La Halle Saint Pierre prépare une exposition d’œuvres venues d’Italie (22 mars 2012 – 6 janvier 2013) « un événement qui balaiera de la fin du XIX ème à nos jours des œuvres italiennes sous le titre Banditi dell’Arte (Les bandits de l’art) ». Ouvert en 1986 cet espace dédié alors à l’art naïf, s’est orienté vers l’art brut et singulier puis l’art marginal suite à l’exposition en 1995 Art Brut et Compagnie, réalisée grâce à cinq collectionneurs majeurs. Ce lieu culturel forme désormais une sorte de trait d’union entre le musée et la galerie.


1 commentaire:

Françoise Genty a dit…

Un immence merci Sophie pour cette présentation et la richesse de celle ci.
Il est beau de trouver là un rappel des plus et des moins connus de l'Art Brut, de ceux qui ont crée mais également, ceux qui crèent encore des merveilles.
Qu'ils soient menés par leurs rêves ou leur vie, ces créateurs, ces artistes, ont donné ce qu'ils avaient de meilleur. Aussi, c'est à nous, à tous, d'essayer de protèger, sauvegarder, parler de leurs Oeuvres, autant qu'on le pourra pour essayer de faire 'bouger' les choses..
La France a su, à un moment,ouvrir les yeux sur ces peintures, dessins, aquarelles, sculptures, toutes ces oeuvres magistrales, fascinantes, incroyables, étonnantes, époustoufflantes, parfois dérangeantes pour l'esprit de celui pour qui seul l'Art avec un grand 'A' est valable; mais vous avez raison, la France semble être 'blasée', ne sachant plus comment protéger son patrimoine Artistique. On se demande pourquoi?
N'est-il pas évident que nombre de créateurs voient leur travail souffrir, qu'ils ne savent que faire pour le sauvegarder?. Cela ne crève t'il pas les yeux que leurs oeuvres doivent être protégées, admirées par tous ceux qui y trouvent l'image d'un rêve, d'une torture, d'un cheminement, d'un abandon, d'une déambulation, d'un cri d'espoir, de joie, de haine , de peur...un appel, une main tendue...
Il est temps que la France, avec ses 'grands messieurs', se prenne un peu par le 'fond de la culotte' et réagisse avant qu'il ne soit trop tard.
Il y eut une époque où les Artistes étaient idolâtrés, respectés, admirés; faut-il avoir un 'nom', pour l'être de nos jours???
Merci de parler et de mettre en lumière, ceux et celles qui, de nos jours, attendent qu'une main vienne les aider à préserver ce qu'ils ont créé.
Mille fois merci!