Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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mercredi 23 octobre 2013

" SINGULAR SPACES " LE LIVRE DE JO FARB-HERNANDEZ


 Qui mieux que Laurent Danchin, qui a préfacé cet indispensable ouvrage, peut expliquer le parcours de JO FARB- HERNANDEZ et parler de son dernier ouvrage " SINGULAR SPACES" ....






 " Depuis l’ouvrage historique de Bernard Rudofsky, Architecture sans architectes, au début des années 1960, et quarante ans après Shelter, le livre culte de Lloyd Kahn sur l’autoconstruction à l’époque hippie, les ‘environnements d’art populaire’ (folk art environments), les jardins d’art brut ou les constructions singulières d’’anarchitectes’ visionnaires ou excentriques se sont multipliés à travers le monde et, parallèlement à la redécouverte des vieux ‘classiques’ du genre, ils suscitent aujourd’hui un intérêt grandissant à l’échelle internationale. Pour diverses raisons, dues à des contextes culturels opposés, ce sont la France et les États-Unis qui ont été pendant longtemps les pays pionniers dans la reconnaissance de cette forme spontanée de création, et le Palais Idéal du facteur Cheval, au sud de Lyon, ou les tours de Watts de Simon Rodia, à Los Angeles, en sont des exemples bien connus. C’est le cas également d’autres sites français ou américains, déjà anciens ou plus récents, qui ont été répertoriés et étudiés en profondeur par la télévision, la photographie et le cinéma, la presse et l’édition. Mais d’autres lieux, d’un intérêt équivalent, ont été découverts aussi depuis, dans d’autres pays ou sur d’autres continents, comme l’Afrique, l’Asie du Sud-Est, l’Inde, le Japon ou l’Amérique du sud, et, en Europe, de nouveaux venus comme l’Italie ou la Finlande commencent à jouer un rôle de premier plan dans ce qui apparaît comme un domaine en pleine expansion, tandis que la recherche universitaire et l’approche scientifique traditionnelle s’allient à l’usage de ces outils révolutionnaires que représentent les nouveaux médias.

Certains pays pourtant restent sous-représentés sur la carte des environnements d’art singulier et, en Europe, c’est surtout le cas du Royaume Uni ou de l’Allemagne, de même que de la plus grande partie de la Scandinavie et de l’Europe centrale, terrae incognitae dans ce domaine. Ce serait également resté le cas de l’Espagne si Jo Farb Hernandez n’avait pas entrepris l’étude très approfondie ayant mené à la publication de ce livre étonnant et remarquable. Un travail de passion, de patience et d’érudition, consistant en une recherche de terrain très détaillée, et très respectueuse des auteurs, quand ils sont encore en vie, en un ensemble de descriptions d’une grande précision et en une analyse très nuancée du contexte culturel, le tout aboutissant à la présentation du nombre incroyable de 45 sites espagnols, pour la plupart inconnus, découverts dans toute l’Espagne, où cette chercheuse brillante, historienne d’art et commissaire d’expositions, passe en général ses vacances d’été avec son mari, le sculpteur Sam Hernandez. Seules les îles restant à explorer, on peut imaginer ce qu’il reste encore à découvrir et toutes les trouvailles auxquelles on peut s’attendre dans le futur.

Si l’on excepte la Finlande, pays du Nord de seulement 5 millions d’habitants qui, sur son territoire plutôt étendu, dispose d’un des ensembles les plus importants d’art populaire en extérieur – en majorité des jardins de sculptures faits d’animaux taillés dans le bois, de personnages en ciment ou de créatures en métal soudé, stylistiquement assez proches d’un certain folk art canadien ou américain –, on serait tenté de croire que seule une question de climat peut expliquer pourquoi l’Espagne possède autant de maisons décorées en coquillages, de jardins ou bâtiments de mosaïque, et de châteaux pseudo féodaux faits à la main ou de performances architecturales comme l’incroyable cathédrale d’un seul homme de Justo Gallego Martinez, près de Madrid. Sans parler du labyrinthe aérien des tunnels en bois de l’indomptable Josep Pujiula i Vila, à Argelaguer, qui est pour moi, sans doute, la plus étonnante des découvertes de Jo Farb. En France, où nous entretenons la tradition de couper les cheveux en quatre, nous aurions bien du mal à qualifier d’’artistes’, comme elle le fait, ces merveilleux créateurs, ouvriers inspirés, dont les constructions obsessionnelles, petites merveilles de créativité populaire, semblent manifester le même type de relation, très spéciale, qu’entretient l’araignée avec sa toile, l’oiseau avec son nid ou le mollusque avec sa coquille. Parce que ces humbles bâtisseurs, tous monomaniaques, se considèrent eux-mêmes rarement comme des artistes. Mais ce qui est sûr, c’est qu’ils ne pouvaient trouver meilleur défenseur de leur cause que l’auteur de ce livre.

Très réputée dans le domaine du folk art et de l’art outsider, où ses publications, ses conférences et son travail de commissaire d’expositions jouissent d’un grand crédit – son livre sur Achilles Rizzoli, par exemple, un maître de l’architecture symbolique imaginaire, est une référence – Jo Farb Hernandez est sans aucun doute l’une des spécialistes les mieux informées de son domaine. Mais elle occupe également un poste privilégié pour ne manquer aucun détail de ce qui concerne les curiosités architecturales du bord des routes, puisqu’en 2006, après la mort de son fondateur, le photographe Seymour Rosen, elle a été élue à la tête de SPACES, le plus important fonds d’archives sur le sujet. Situé aujourd’hui à Aptos, en Californie, autrefois à Los Angeles, SPACES – organisme de Sauvegarde et de Préservation des Environnements Artistiques et Culturels – a toujours eu pour double mission de rassembler le maximum de documentation sur les environnements et constructions des créateurs autodidactes, et de soutenir activement les groupes de passionnés tentant d’en assurer la sauvegarde et de leur donner éventuellement une seconde vie. A l’époque de Seymour, avant l’âge de l’ordinateur, quand les photographes n’utilisaient que le support argentique et la diapositive, un tel objectif n’était réalisable qu’en Californie et dans quelques autres Etats des U.S.A. Mais Jo, aujourd’hui, travaille bien sûr à une échelle beaucoup plus importante, et la mondialisation, rendue possible par Internet et par les technologies numériques, permet à SPACES, et à son nouveau site, récemment ouvert, de s’associer instantanément, en temps réel, à toutes les entreprises collectives de sauvegarde à travers le monde. Il ne fait aucun doute qu’en ouvrant de façon si inattendue une nouvelle porte sur la carte internationale de son domaine, cette belle étude, richement informée, ajoutera au jeu mondial de précieux éléments et contribuera à une meilleure collaboration entre l’Europe et les Etats-Unis."




























Et voici quelques photos et un petit texte envoyés par Jo pour les Grigris sur un site et un  artiste qu'elle affectionne tout particulièrement ...

Josep Pujiula i Vila

"Sa Passion dure depuis toujours: bricoler, inventer, construire, avec des branches, des matériaux récupérés, de tout:
Surnommé "l'homes des cabanes," Josep Pujiula a créé en Catalogne le plus fantastique des châteaux né de son imagination, avec de simples perches et branches liées entre elles par des clous ou du fil de fer. C'est un parc enchanteur faits de chemins, de ponts, de cabanes et de tours qui culminent à quelques 25 m de hauteur. Cette installation poétique est devenue un terrain de jeu extraordinaire pour les petits et les grands. Bien qu'ayant été obligé trois fois de tout détruire, sur ordre du gouvernement, l'auteur continue toujours à construire, espérant que ses créations pourront un jour être sauvées. Pujiula est devenue, sans doute, le modèle de l'artiste irrépressible."
















LE BLOG DE JO

Ce livre est publié par Raw Vision
Par: Jo Farb Hernández
Editeur: Raw Vision
Conception: Marquand Books
Format:
Partie I: Relié, 9.5 x 11.5 ". 596 pages, 1306 photos en couleur;
Partie II: CD: 565 pages, 4179 photos couleur, 44 plans du site.
Total: 1159 pages, 5485 photos
 Prix conseillé: 80,00 $

Parution en décembre 2013 

****Une exposition proposée par Jo est visible
 jusqu'au 1er novembre 

chez  Natalie and James Thompson Art Gallery, San Jose State University, San Jose, California



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