Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs …

Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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vendredi 28 février 2014

LE MOIS DE MARS 2014 ET L'ART BRUT OU SINGULIER ...

***Jean Pierre NADAU à la galerie Polysémie à Marseille

JP Nadau : le guerrier (détail). Encre sur toile

A cette occasion, la galerie présentera une importante sélection parmi les derniers 
travaux de l'artiste ainsi que plusieurs dessins exposés pour la première fois.
 Du 22 Mars au 30 Avril : Une exposition organisée en hommage à Anne 
et Henri SOTTA  avec :

- Roger ABATE
- Georges BRU
- Olivier BERNEX
- Jean-Marie CARTEREAU
- Danielle JAMEUX
- MOSS
- Adam NIDZGORSKI
- ZING PE
 


3 au 31 mai : LES SABLIERS de Omar YOUSSOUFI.
5 juin au 12 juillet : Exposition Philippe AZEMA


*** CATHERINE URSIN avec deux expositions






Expo 4# « Black Fire & Vértigo Rojo »
du 14 mars au 10 mai 2014
au Tracteur, Lieu-dit « Bord nègre » 30210 Argilliers -

Vernissage le14 mars à 19h
Ouvert du mercredi au samedi de 10h à 18h




Pour « Black Fire » Catherine Ursin sort ses sculptures de fer, boîtes à souffrances, photographies et vidéo, évoquant la résilience tandis que dans « Vértigo Rojo »,
ce sont de grandes silhouettes thérianthropes noires qui s’étalent sur de fragiles papiers.






Catherine Ursin 06 14 68 33 37 - 01 40 31 52 61 

Et avec une autre exposition sur Paris cette fois ...


Exposition «Marquage(s)» photographies de femmes «abîmées» & «Vertige(s)» peintures sur papier
du lundi 24 au dimanche 30 mars 2014
Espace Christiane Peugeot 62, av. de la Grande Armée (RDC dans la cour) 75017 Paris - Ouvert tous les jours de 12h à 20h

Rencontre avec Catherine Ursin & Conférence de Baptiste Brun : «Des marques sur le corps» le jeudi 27 mars à 19h30
Vernissage le mardi 25 mars à partir de 18h30



Au commencement était la peau.

Sur les paysages de la chair intime se cachent les durs dessous de la vie, et sur la peau des femmes, venues du dedans et nées des secrets de vie, d’affolantes cicatrices verbales, éphémères et sidérantes. Les mots les plus durs, les plus doux, les plus terribles, et les plus dénonçants. Talismans vitaux d’ombre et de sang.

Catherine Ursin ne cherche à séduire. Elle ne sacrifie jamais à la séduction des apparences. Les jeux du féminin fabriqué sont anéantis, car ils n’ont plus lieu d’être. Elle fouille l’opacité pour faire surgir de sombres révélations. Le fond et la forme font couple. Peu de lettres, tracées à la hâte, en larmes de silence, imposent d’âpres révélations, et quelques vocables, parfois usés, parfois brûlés, disent un essentiel affolant de vérité.

Catherine Ursin a pris le vif d’une parole plurielle, anonyme, saccagée et sublime. Le corps ne sait pas mentir. Grains de beauté, grains de mots et grains de mort-vie s’étreignent. Ces énigmatiques parchemins de vie, entre traces et plaies, humour et surgissements, brûlent nos certitudes et nos hypocrisies.

Ces photographies, lourdes de mémoire ancienne, et chargées d’extrême vie, font un saisissant parcours d’humanité. Au bout d’un voyage sans retour, ultime et définitif, les photographies ont disparu. Il n’y a plus que des îles de mots rares sculptés au scalpel, et d’insupportables témoignages macérés du dedans, et sacralisés sur les dehors dévoilés de la peau. La parole du féminin, sans cri et sans violence, éclate violemment au creux de nos regards. Face-à-face puissant, éprouvant et salutaire.

Une main, un ventre, un sein, une épaule, et quelques mots épars signent les éclats d’un corps qui fut solaire. L’œuvre de Catherine Ursin vit de ces braises chaudes. Les mots fragiles disparaissent dans l’immensité de la peau. Ils maculent nos mémoires. A l’arrache.

Christian Noorbergen


 *** PIERRE AMOURETTE, JEAN-MICHEL CHESNE ET SYLVIE
 
 ERRARD A CARQUEFOU 













" Pierre Amourette nous présente des piétas en céramique, délicatement modelées, aux robes abondantes ciselées de glaçures vertes, bleues, jaunes. Jean-Michel Chesné travaille le dessin, des "dentelles" réalisés à l'encre blanche sur fond d'encre de Chine noire. On y retrouve des animaux, des personnages et des êtres hybrides issus de son imaginaire "composite". Reprenant le mythe de la caverne de Pluton, Sylvie Errard-Douillard nous présente des personnages qui tentent de se libérer d’un écrin plutôt oppressant."

Au Manoir des Renaudières ...

Jusqu'au 13 avril 2014 ...


*** Exposition Adam NIDZGORSKI – tapisseries et travaux textiles au Musée de Laval





"Adam Nidzgorski compose avec des matériaux divers et sur les supports les plus étonnants des personnages souvent en couple ou en groupe et accrochés les uns aux autres. Adam Nidzgorski (1933 – ) consacre la quasi-totalité de son œuvre à la représentation humaine.

Ces êtres, exécutés de façon rudimentaire et cernés d’un épais trait de matière, vous dévisagent de leurs grand yeux au regard intense semblant vous interroger ou solliciter votre protection.

Créateur prolifique, Nidzgorski réalise ses œuvres avec la plus grande économie de moyens et cette liberté dans le choix des techniques et des supports est l’une des constantes de son œuvre."


 LE SITE POUR EN SAVOIR PLUS ...

Jusqu' au 30 Mars 2014


*** JEAN-YVES GOSTI A NANTES  




3 rue Fanny Peccot  44000 NANTES

Jusqu'au 29 mars !


 *** Mario Del Curto expose à la Grande Orangerie à Dijon



Le photographe suisse Mario Del Curto fait partager sa passion et son regard sur l'Art Brut dans l’exposition Les hommes cabanes.

« Je fonctionne au coup de cœur, avec l’envie de rendre hommage à ceux qui font de leur vie une œuvre d’art. Ces hommes et ces femmes sont comme vous et moi, mais leur engagement total, dans le faire œuvre, les rend hors du commun et souvent les marginalise. Dans un élan vital, sans calcul ni stratégie, ces créateurs donnent naissance à des mondes intimes et irrationnels; la source de leur expression semble jaillir des entrailles archaïques de l’homme. »
 Mario Del Curto

Jusqu'au 16 mars !


*** PANOS chez CHRISTIAN BERST A PARIS





" Pour les prisonniers latinos du sud-ouest des États-Unis, souvent illettrés et condamnés à de longues peines, les paños (mouchoirs dessinés) représentent
l’unique moyen de communication avec l’extérieur.
exposition organisée en partenariat avec la pop galeri" 


*** GÉRARD CAMBON


50 locomobiles et bas-reliefs seront exposés du 1er mars au 18 mai 2014 en Normandie 
( Communauté de commune d'Argentan, Médiathèque François Mitterrand)

 *** AU HANG-ART A SAFFRE L'EXPO 15 !



Andrzej BRYCH    Éric DEMELIS   Françoise CUXAC   Hanna CHROBOCZEK    

Alain KIEFFER   Hélène LAGNIEU   Chloé COTTALORDA   Chantal ROUX   TIDRU    

+ 1 Méli-Mêl’Art dans les cabanes 1 et 2, avec des œuvres nouvelles de
Marie Auger    Jean Luc Giraud    Aniça Marini Adame    Julien Francet …

+ Une partie de la  collection dans la Traçothèque

Le vernissage est prévu le samedi 29 mars   à 16 heures
mais le hang-art sera ouvert dès 14 h 30
pour vous permettre de découvrir les œuvres en toute tranquillité

Cette EXPO  s’étalera du samedi 29 mars  au dimanche 18 mai  2014
Ouvert les samedis, dimanches et jours fériés de 14 h 30 à 18 h 30 - entrée libre
ou en semaine  sur RDV suivant disponibilité - payant

Visite accompagnée les samedis et  les dimanches à 15 h 15



Tout renseignement sur le site : www.hang-art.fr
par mail : hang-art@orange.fr  ou téléphone : 02/40/77/22/10


ET TOUJOURS ....

*** Pierre Albasser à Bègles 

 

*** A signaler aussi 
La "surprise de mars" vient de sortir:
 le n°186 de la revue Santé Mentale
que Pierre Albasser  a illustré avec vingt-deux de ses dessins.
( Cette revue se commande directement à la rédaction- pas en kiosque)




***  Smilowski àBéthunes





Exposition "Infiniment Jean Smilowski"
Musée d'ethnologie régionale
Chapelle Saint-Pry, Béthune
Entrée libre
Ouverture :
Chaque après midi de 14 à 18 heures en semaine,
Pour le week end : Samedi et dimanche de 14 à 19 heures
FERME le Mardi

informations/réservations 03 21 68 40 74


*** « PIERRE PETIT, DES TEMPS MODERNES 
Á L’ART BRUT »



Salle des expositions temporaires

Pierre Petit est né avec le 20ème siècle et a vécu toutes les évolutions la société moderne que sont l’industrialisation avec les systèmes automatiques et mécanisés, le travail à la chaîne, les grandes avancées dans l’aviation et l’automobile, les congés payés, les progrès au niveau de la santé publique, l’apparition de la télévision et de la publicité, les premiers pas de l’homme sur la lune,... L’exposition Pierre Petit au musée de Chinon, va nous offrir, à travers la présentation d’une partie du « Village de Monplaisir » et de nombreuses œuvres et archives photographiques, la vision d’un singulier, d’une œuvre inscrite dans la famille de l’art brut.






Photo Jean François Hamon, collection La Fabuloserie

Photo : « PIERRE PETIT, DES TEMPS MODERNES Á L’ART BRUT »  
Du 21 février – 3 juin 2014 
Vernissage : vendredi 21 févier à 18h30
Salle  des expositions temporaires

Pierre Petit est né avec le 20ème siècle et a vécu toutes les évolutions la société moderne que sont l’industrialisation avec les systèmes automatiques et mécanisés, le travail à la chaîne, les grandes avancées dans l’aviation et l’automobile, les congés payés, les progrès au niveau de la santé publique, l’apparition de la télévision et de la publicité, les premiers pas de l’homme sur la lune,... L’exposition Pierre Petit au musée de Chinon, va nous offrir, à travers la présentation d’une partie du « Village de Monplaisir » et de nombreuses œuvres et archives photographiques, la vision d’un singulier, d’une œuvre inscrite dans la famille de l’art brut.

Photo Jean François Hamon, collection La Fabuloserie
 Le Carroi - Musée : 44 rue Haute Saint Maurice - Chinon
Contact : 02 47 93 18 12 - musee@ville-chinon.com
Jusqu'au 3 juin 2014 
 
(cliquer sur les liens)


jeudi 27 février 2014

DEUX EXPOSITIONS A VOIR A LAUSANNE

  *** Giacometti, Marini, Richier. La figure tourmentée

Ils étaient faits pour se rencontrer, les voici tous les trois présentés à Lausanne ...
La force de leurs sculptures dans des pièces gigantesques.
Une scénographie dépouillée et réussie !






 Germaine Richier, La Mante, 1946 - Photo du musée

Marino Marini, Cavaliere 1953 Mauro Magliani


" Quelque 70 œuvres sculptées et graphiques d'Alberto Giacometti, de Marino Marini et de Germaine Richier seront exposées au Musée des Beaux-Arts à Lausanne jusqu'au 27 avril.
Le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne présente jusqu'au 27 avril quelque 70 œuvres sculptées et graphiques du Suisse Alberto Giacometti, de l’Italien Marino Marini et de la Française Germaine Richier. Intitulée "La figure tourmentée", cette réunion permet de confronter la démarche de chacun de ces artistes.
Nés entre 1901 et 1902, Giacometti, Marini et Richier débutent leur cursus académique dans leurs pays respectifs avant d’être attirés par Paris. Dans l’entre-deux-guerres, cette ville fait encore figure de capitale intellectuelle et artistique mondiale, note le musée dans sa documentation de presse.
De leurs années d’apprentissage jusqu’à celles de leurs dernières créations, aussi bien dans le domaine de la sculpture que dans les arts graphiques et la peinture, la figure demeure le sujet principal des trois artistes. Modeler têtes et corps est pour eux source de préoccupations et de difficultés.

Nouvelles images de l'homme
Dans un contexte dominé par l’abstraction, Giacometti, Marini et Richier vont persister dans leur refus de renoncer à la figuration. L’exposition veut montrer comment tous trois, confrontés à l’impossibilité de persévérer dans une représentation traditionnelle, proposent de "nouvelles images de l’homme".
Ces images, ils les modèlent dans la terre ou dans le plâtre, à partir des genres classiques de la tête, du buste, de la figure en pied et, dans le cas de Marini, du portrait équestre. "L’Homme qui chavire" d’Alberto Giacometti, le "Cri" de Marino Marini ou "l’Orage" de Germaine Richier mettent bien en évidence leurs réponses aux questions du corps, de l’échelle, du mouvement ou du rapport entre les figures et l’espace.
À une époque où domine l’esthétique du lisse, l’emploi de formes arrondies et parfois transparentes, cette exposition invite à une autre expérience: celle du combat que ces artistes mènent avec la matière, une matière repoussée ou arrachée, qui conserve l’empreinte du doigt ou de l’outil."


 "Giacometti, Marini, Richier, La figure tourmentée"
 Musée cantonal des beaux-arts, Palais de Rumine
 6, place de la Riponne, Lausanne
Tél.021 316 34 45 
Ouvert mardi et mercredi de 11h à 18h, 
le jeudi de 11h à 20h
du vendredi au dimanche de 11h à 17h.


Jusqu’au 27 avril 2014 !

LE SITE DU MUSÉE

LE LIEN VERS UN ARTICLE D'ÉTIENNE DUMONT

( cliquer sur les liens)

**** DIFFÉRENTES EXPOSITIONS AU MUDAC

Le verre vivant
Acquisitions récentes de la collection d'art verrier

"Le 2e étage du mudac abrite des créations centrées autour du verre. Nouveau venu parmi les matériaux artistiques – du cristal de plomb au verre plat industriel, en passant par le verre massif – son usage s’est renouvelé au cours du XXe siècle. On le connaissait sous ses formes utilitaires et décoratives, mais qu’en est-il de l’art du verre ?"


Stanislav Libensky et Jaroslava Bry chtova

Costas Varotsos

Mar West


 * MASTERING DESIGN ( l' exposition s'est hélas terminée le 9 février)

Avec cette superbe armoire en dentelle de Tuomas Markunpoika Tolvanen
" Le designer s'est inspiré de sa grand-mère, dont les souvenirs se désintègrent au fur et à mesure que la maladie d'Alzheimer qui l'affecte progresse "

* LE CABINET DE CURIOSITÉ DE FRANCO CLIVIO 

 Le designer milanais Franco Clivio a réuni 1000 objets et autant d'histoires ...
L'exposition s'est elle aussi terminée le 9 février ...



" Je collectionne depuis que j'ai des poches"




LE SITE DU MUDAC


Ouvert du mardi au dimanche 11H - 18H
Juillet-août, ouvert le lundi 11h - 18h


PL. Cathédrale 6
CH-1005 Lausanne 
 


                                                    

mercredi 26 février 2014

RODIA BAYGINOT SCULPTE LE TISSU !


Coup de coeur en entrant dans " LA DANSE DES GRAND-MÈRES" pour la sculpture de
 RODIA BAYGINOT !

Cette femme est une enchanteresse qui travaille le tissu comme personne, c'est aérien 
et chargé de sens ...
L'histoire a commencé il y a bien longtemps, c'est un travail de longue haleine ...
RODIA est  peintre, elle a crée  pour cette œuvre incroyable des toiles  qu'elle a découpées et cousues,  qu'elle a transfigurées et revisitées ...
Cette sculpture interpelle et appelle, on s'approche, on s'éloigne, on tourne autour ... on a envie de toucher .
Cette sculpture est mouvante et se lit recto-verso, elle n'est pas définitive et subira sans aucun doute de nouveaux ajouts, elle est en devenir et pourtant totalement aboutie  ... 
Cette sculpture oscille entre passé et futur et danse pour notre plus grand bonheur !

Vous la retrouverez cet été dans l'exposition d'Aubagne du 26 juillet au 24 aout !



 

 Jean-Paul Gavard-Perret dans son texte : 

 Rodia Bayginot : portrait de l'artiste en "griotte"explique ce beau travail :



" « Les haut-perché-e-s »  provoquent  par leur altitude  un effet d’abîme : « Ce ne peut être que la fin du monde en avançant » aurait dit Rimbaud.  Mais de fait, Rodia Bayginot propose des figures, des mots, des abstractions, des silhouettes vives (autoportraits sublimés ?) en une succession de chutes et de remontée où  l'insaisissable est retenu.  Chaque pièce  rappelle que la vie tue mais que c’est un don. Comme les images elles-mêmes. C’est pourquoi certains monothéismes les craignent. Car donner, vraiment donner, est difficile.  Rodia Bayginot sait le faire en ses monstrations poétiques et joyeuses. Le textile n’y est pas un « habit » et encore moins un linceul.  Chaque pièce crée un début du jour plus que la fin de la nuit.  Ce qui n’enlève donc rien la question : que faire avec un corps ?  Car voici le corps.  Que peut-il faire, que peut-il donner encore, en corps ?  L’art de la créatrice répond car elle ne copie pas la réalité : elle la ravaude mais en même temps la sublime. Elle y ajoute des mots que seule l’image (comme chez un Ben) finit  en inventant le graphisme d’un discours qui ne se conçoit pas comme achevé puisqu’il est impossible de considérer le corps et l’art comme achevés. Les envisager de la sorte ce serait les tuer par immobilisation.



Dans les prises de Rodia Bayginot  tout bouge en d’indescriptibles traînes  que les cintres rehaussent afin que l’image s’arrache de la terre par effet de grigri. Si bien que l’artiste se fait griot : pourrait-on dire griotte ? A cet instant les morts ne reviennent plus hanter les vivants. Ce sont les vivants qui habitent les morts pour qu’ils persistent dans le cosmos. Le regardeur devient visiteurs des Visitandines avec leur coiffure de vierge folle donc humaine. Il ne reste qu’à s’asseoir près d’elles dans un besoin mélancolique de partager du temps et de comprendre la vie cachée et grouillante. Les corps ne sont pas emmitouflés : ils sont nus comme des coups de poing. Ce sont de parfois de Petites Femmes sortant de l’eau mais qui ne s’affaissent pas sur le sable. Personne n’est nécessaire pour les prendre sur des genoux. Rodia Bayginot les a sauvées du naufrage dans sa Passion pour les images et pour les autres.  Dans son formidable cortège humain la vie  une fois de plus recommence sa tache. Elle est là. En bonne camarade. Nous ne sommes plus ses égarés provisoires. L’artiste propose de participer  à sa danse grave et légère."










 Et un autre texte de Jean-Paul Gavard-Perret dans Le Musée Privé :

Eva-naissance ou  « les haut-perché-e-s » :pendus, fantômes, hourloupes
et autres portraits et discours possiblement sublimés

"C’est en voyant ses toiles s'accumuler et s’aligner qu’une sorte de sentiments de tristesse s’est emparée de Rodia-Bayginot.  Tout ce qu’elles avaient créé sous formes de personnages, idées, mots exprimés sur les tableaux ne communiqueraient-ils  donc jamais entre eux ? L’ensemble devait-il rester isolé en des pièces isolées alors qu’elles faisaient partie d’un tout ? Sans doute non. Et le tout qui n’existait d’abord que dans la tête de l’artiste a soudain pris corps dans  ce qu’elle nomme «Les  haut-perché-e-s ». 

 Ce sont dit l’artiste - et non sans raison -  « un paradigme (l'ensemble fait plus que la somme des parties), une gestalt » ou encore  « un mot m'est venu qui ne veut rien dire "émanescence" ... curieux, je croyais qu'il existait... ». L’artiste devait probablement penser à quelque chose qui tournait autour du concept d’évanescence puisqu’il rôde dans ces œuvres un sentiment d’élévation. Il est cependant « contrarié » : les hybridations sont accrochées au ciel et souvent s’y pendent. L’ensemble est volontairement instable : il évolue au gré des expositions et du vent. Tout bouge encore avec  l’adjonction possible de nouveaux éléments. Il y a là autant d’images (en tableaux recto-verso) que des mots en vrac (mais qui peuvent former des phrases), des dessins en noir et blanc, des bouts abstraits. Dans ce mouvement la narration se construit, se déconstruit. Bref elle évolue et change.

 Les haut-perché-e-s sont souvent « habillés » de textile. L’auteur craint en conséquence que son ensemble soit mieux perçu par les femmes que les hommes car dit-elle « l'inconscient collectif associe le tissu à la féminité, au corps ».  Mais elle n’a rien à craindre. Le textile est oublié  - si cela peut la rassurer - au profit de ce qui devient une forêt des signes à la manière de l’  « Hourloupe » de Dubuffet. Mais une forêt d’un genre particulier. Elle a abandonné ses racines au profit de cheveux en un appel implicite vers une forme (relative) d’animisme ou de spiritualité. Il est toutefois tempéré par la partie ludique que l’œuvre entend, propose et atteint. Elle fonctionne par - et dans tous les sens du terme - le jeu. Les pièces jouent les unes avec les autres comme Rodia-Bayginot joue avec elles. La créatrice à la fois éloigne de la réalité et s’en rapproche dans des suites de trouvailles plastiques et parolières. Les sortilèges que l’artiste ne se lasse pas d’inventer casse le silence et la fixité de la peinture et de l’œuvre d’art en général par divers types de culbutes et de batailles loin de tout blocage. L’imaginaire poursuit sa route, trimbale un arsenal de signes, de mots et d’images. Il propose des contes drolatiques, la chute d’anges rebelles  qui avant de tomber dans la fange ont de belles chemises blanches. L’artiste souffle le feu comme une chandelle qui s’anime loin de toute fixité d’apparat chic. La liberté fait plus que jamais de l’imaginaire la folle du logis. Il ne s’agit pas de réviser la morale pour contenter les innocents.  L’artiste y devient femme complète  et merline l’enchanteresse. Les éléments qu’elle met en place hurlent au besoin lorsqu’ils se croisent dans un jeu de dés pendages.

 Il n’est jamais question de dépendance ou d’épandage : Rodia-Bayginot n’étale jamais : elle agence. Mord Cléopâtre de cinq à sept, renverse Babylone, incendie Gomorrhe. Le tout sous forme de devinettes optiques. Elles  ne cessent de changer de genres ou de couleurs. Seul l’idiot y cherchera des symétries. Les autres se laisseront prendre à de telles parades. Leurs carrousels ne manquent pas de sel. Les lettres capitales ou non y conversent entre elles et non pour le plaisir du seul verbe. Il est pris sous le feu dansant des images et de  leur architecture dégingandée. La simple logique des choses est remisée. La vie grouille. L’artiste ne s’y fait pas infirmière de l’art : elle couche dans son lit avec culot, humour et bonheur pour le bien que ça nous fait. On s’accroche au moindre détail car il y a plus dans chaque œuvre que dans le ciel des théories esthétiques. L’œil doit donc être attentif jusqu’aux chevelures des ensembles qui s’organisent et se désorganisent avec autant d’autorité  que de fluidité. Tout se balance en étranges grappes.  Fête du dedans, fête du dehors. Fête du bas noir et des nuits roses. Le monde flotte sans juste milieu. Ainsi font, font les petites marionnettes : que les maris honnêtes passent outre ou accepte d’être - comme les personnages de la créatrice - des silhouettes déplacées en des palabres célibataires. Ils tiennent autant du mythe que de la fête foraine."









LE SITE DE RODIA

LE BLOG DE RODIA 

UN LIEN VERS RODIA

UN AUTRE LIEN VERS RODIA

L'ARTICLE DE JEAN-PAUL GAVARD -PERRET  DANS SALON LITTÉRAIRE

L'ARTICLE DE JEAN-PAUL GAVARD-PERRET DANS LE MUSÉE PRIVE 


(cliquer sur les liens)

A noter, petit bonheur supplémentaire, l'accord parfait ce jour là entre la sculpture de RODIA et les deux tableaux de LOREN !

mardi 25 février 2014

LE MOIS DE MARS AU JARDIN D'HELENE

Au mois de MARS
      
 Le Jardin d'Hélène vous propose
 


LE VENDREDI 7 :
Sortie : « à la découverte de la sève de bouleau ». Dans le bois, histoire et magie de cet arbre, récolte de sève et goûter dégustation. Prix 25€ /pers.






LE SAMEDI 8 :
Stage poterie avec un repas aux plantes sauvages et une sortie nature autour de la récolte de la sève de bouleau. 85€/pers.






LE DIMANCHE 9 :
Stage pour apprendre à faire son pain au levain. Et cuisine des plantes sauvages. 75€ /pers.





Accueil à 9 heures 30 autour d'une tisane et d'un goûter La journée se passe comme une journée de stage "plantes sauvages" sauf que nous commençons par la fabrication du pain au levain avant de passer en cuisine pour réaliser le repas du midi. Chacun repart avec son pain, du levain et le carnet de recettes. Tarifs 75 euros/pers pour tout renseignement 03/23/60/24/34 dates des prochains stages  le dimanche 11 mai 2014
  Stages à la demande pour un groupe de six personnes


LE JEUDI 20 :
Stage santé : «  C’EST LE PRINTEMPS, RETROUVER DE L’ÉNERGIE ! » avec Aurélie (diététicienne), Cécile (professeur de Qi Gong et yoga). Comment nettoyer et rebooster son corps tout en le respectant. Prix 70€ /pers.
 
LE VENDREDI 28 :
Stage cuisine des plantes sauvages. Cueillette, identification, préparation et dégustation du repas. Prix 75€ /pers. 




LE SAMEDI 29 :
Stage cuisine des plantes sauvages. Prix 75€ /pers. 




LE DIMANCHE 30 :
Stage poterie et un repas aux plantes sauvages. Prix 85€ /pers.




Possibilité de s’inscrire à plusieurs journées (thèmes différents). Renseignements 03 23 60 24 34 

possibilité d'hébergements