Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs …

Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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vendredi 4 juillet 2014

"MYCELIUM, GENIE SAVANT- GENIE BRUT" A AUBERIVE ... QUELQUES OEUVRES

L'EXPOSITION DE VOTRE ÉTÉ !!!!


*** JOSEPH KURHAJEC 

Joseph Kurhajec (né en 1938 à la frontière du Canada, dans le Wisconsin) est un artiste américain remarquable, dont la réputation serait établie depuis longtemps si le triomphe de l’art ‘contemporain’ international et l’hégémonie de l’approche conceptuelle de l’art n’avaient pas marginalisé les créateurs de son acabit. Après une enfance dans un ranch où ses parents, originaires de Tchécoslovaquie, étaient à la tête d’un élevage de visons, il choisit d’abord d’étudier la sculpture sur métal à l’Université du Wisconsin, mais c’est une exposition de fétiches du Congo à l’Art Institute de Chicago qui, en 1961, va décider de son orientation artistique : une sorte de néo-tribalisme où la céramique, la pierre, la corne, les cordes, la fourrure ou les ossements, se mêlent pour former d’étranges objets ‘chargés’, masques ou fétiches d’une civilisation primitive imaginaire. Ayant vécu et travaillé successivement à New York, à Rome et en Angleterre, Joseph Kurhajec s’est installé à Paris en 1987 et son art momifié (mummified art), plus tourné vers les sociétés archaïques, voire la préhistoire, que vers le futur, a été présenté dans de nombreuses expositions, personnelles ou collectives, aux Etats-Unis, au Canada et en Europe, ainsi qu’au Chili et en Inde. Il figurait déjà dans l’exposition Young America 1965 du Whitney Museum of American Art, à New York, à l’époque où l’art dominant prenait une direction opposée autour d’Andy Warhol. Aujourd’hui Joseph Kurhajec partage son temps entre son atelier parisien, sa maison-musée de Treadwell, au Nord de New York, et sa demeure mexicaine de Mérida, au Yucatan, où il avait étudié la culture maya dans sa jeunesse et pratique aujourd’hui la sculpture sur pierre. Ses collages d’éléments reptiliens sur fonds apocalyptiques ou antédiluviens semblent la métaphore inquiétante des régressions cosmiques qui se préparent.







*** JANO PESSET


Jano Pesset (né Jean-Claude Bouchet, à Saintes, en 1936) est un poète philosophe, autodidacte et boulimique de lecture, qui donne vie à ses réflexions et commentaires personnels sous la forme de curieux assemblages réalisés avec le matériau naturel le plus courant qui soit : le noisetier et les tiges de lierre, dont le graphisme infiniment varié lui permet de donner corps aux créatures de sa fantaisie. Elevé par sa grand-mère à Orgibet, un village de l'Ariège, pendant la guerre, il a passé une bonne partie de son enfance à la campagne où il gardait les vaches et observait la nature. Après un CAP d’ajusteur, il vient chercher un emploi à Paris et sera tour à tour « intervalliste » aux Studios Jean Image, puis manœuvre, emballeur, agent technique, pour finir chef magasinier. De tempérament très indépendant, Jano Pesset dessine et peint depuis toujours. C’est la lecture d’Asphyxiante Culture de Jean Dubuffet en 1968 qui l’a mis sur le chemin de sa voie personnelle : un art contemporain, mais d’inspiration populaire, dont l’humour n’est jamais absent et où de petits personnages, drolatiques ou grotesques, accompagnent divers messages écrits dans des cartouches ou des  phylactères. Depuis l’exposition des Singuliers de l’Art, au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, en 1978, Jano Pesset est resté très attaché à La Fabuloserie, le musée privé d’Alain et Caroline Bourbonnais, et c’est là que figure la majeure partie de sa production.








*** JEAN-LUC GIRAUD


Bien que formé à toutes les techniques traditionnelles de la gravure, du dessin et de la peinture, Jean-Luc Giraud (né en 1945 à Saint-Etienne) est aussi un pionnier de l’infographie et de l’image numérique, qu’il utilise de manière non conventionnelle, principalement pour réaliser – à partir de dessins, de photos ou de films – des séries d’autoportraits dont certains sont animés, ou utilisent les techniques du morphing permettant de passer d’un visage à un autre. Ancien étudiant des Beaux-arts de Saint-Etienne et de Paris, ainsi que de l’Académie Royale de Copenhague, titulaire d’un DEA d’arts plastiques de l’Université Rennes 2, il a longtemps enseigné à l’école des Beaux-arts d’Angers (département Communication), puis de Nantes (option Design), avant de finir sa carrière comme maître-assistant à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes, de 1995 à 2010. C’est lui qui a introduit la pratique de l’image numérique dans les ateliers d’arts plastiques de cet établissement, comme il l’avait fait auparavant à l’Ecole Emile Cohl, à Lyon, de 1986 à 2003. Dans ses travaux personnels, rarement montrés en public, Jean-Luc Giraud hybride tous les médias visuels d’aujourd’hui, image fixe et image mobile, dessin, photo, cinéma, peinture et image numérique. Si l’autoportrait reste son sujet de prédilection, outre un petit bestiaire, plein de fantaisie, et des séries de monotypes, il est aussi l’auteur de courts-métrages expérimentaux et anime, avec son vieux complice Laurent Danchin, le site www.mycelium-fr.com depuis septembre 2010. Publiés récemment aux éditions de L’œuf sauvage, les Monotypes estivaux de Jean-Luc Giraud sont assortis de textes dont le ton d’autodérision, doucement mélancolique, n’est pas sans évoquer un élégant mélange de Proust et de Chaplin.  

 






*** JOËL LORAND


La naissance de la vocation artistique de Joël Lorand (né à Paris en 1962) en dit long sur les arcanes de la psyché humaine : c’est en voyant son épouse, enceinte, sur le point d’accoucher que ce pâtissier de talent, passionné de dessin et de bande dessinée depuis toujours, mais aussi de rock’n roll et de séries télévisées, a soudain compris qu’il lui fallait laisser derrière lui quelque chose de plus durable que des produits de consommation. C’était en septembre 1994, il avait 32 ans. Devenu peu à peu une obsession, le besoin de créer l’amène alors à changer de métier puis à quitter Paris pour s’installer aux environs d’Alençon (Orne), après quoi il divorce, dévoré par sa nouvelle passion. Depuis, il n’a cessé de peindre, puis de dessiner, produisant des centaines d’œuvres qui témoignent, par cycles et par séries, d’une évolution remarquable. Après les Labyrinthes de la Procédure, les Personnages Floricoles ou les Boucliers Cosmogoniques, et d’autres séries encore mêlant, dans un graphisme volontairement enfantin et une palette proche du camaïeu, les monstres les plus terrifiants à un système décoratif où végétal, animal et humain se confondent, la série actuelle des Freaks retrouve la couleur et prend des libertés avec la symétrie, souvent prédominante dans les travaux antérieurs.





*** JEAN-MICHEL CHESNE 


Jean-Michel Chesné (né à Paris en 1959) se définit lui-même comme un autodidacte ‘éclairé’. Fan précoce de rock alternatif, il fait d’abord des études agricoles, puis trouve un poste d’agent de bureau près de Beaubourg, à Paris, et travaille ensuite dans un atelier de décors de théâtre et de cinéma. Après un stage d’initiation à l’infographie en 1993, il devient  directeur artistique d’une petite agence de publicité et de communication, qu’il quitte en 2001 pour se consacrer entièrement à la création. C’est une exposition de collages cubistes de Georges Braque, en 1982, qui provoque chez lui le premier choc esthétique et le pousse à explorer avec passion le dessin et la peinture, puis la tapisserie. Dix ans plus tard il a la révélation de l’art brut en visitant le Palais Idéal du facteur Cheval à Hauterives, et va devenir, entre autres, un des plus grands collectionneurs de cartes postales ‘vintage’ sur les environnements insolites disparus, auxquels il a depuis consacré un film. Grand amateur d’art populaire et singulier, collaborateur et maquettiste de Gazogène, organisateur d’expositions – en particulier de sa collection de Folk Art américain –, il a construit à l’arrière de son logement de Malakoff une grotte aux allures de chapelle que l’on peut visiter et décoré de mosaïques tous les murs de son jardin. Sa dernière série de dessins, qu’il appelle « Dentelles », est née en 2009 de la rencontre fortuite d’un stylo roller à l’encre blanche, dont il explore sans fin les possibilités sur des fonds noirs, faisant naître, par un jeu d’emboîtements successifs,  tout un bestiaire et tout un peuple de personnages et masques totémiques aux allures primitives raffinées. 
 




*** GERMAIN TESSIER 


Découvert dans les années 1970 par le photographe Jean-Paul Vidal, son voisin à Pithiviers, Germain Tessier (1895-1981), le « peintre du terroir », était un jardinier peintre, humoriste à toute épreuve, bien connu dans son quartier où on l’appelait tantôt « Manche de Bêche », tantôt « le zouave de l’Abbaye ». Vétéran de la Grande Guerre, à la fois anarchiste et patriote, il composait, sur des airs traditionnels, des chansons grivoises dont il consignait les couplets dans d’inénarrables carnets illustrés. Il a laissé également 700 tableaux, peints au Ripolin sur du carton d’emballage, dans un style « naïf brut » plus proche du pop art ou de la bande dessinée que du naïf traditionnel. A un « Salon de Peinture du Pithiverais », en 1965, Tessier présentait déjà 129 œuvres, où se côtoient tous les thèmes de son inspiration : vues de la ville ou des villages avoisinants, anecdotes du quotidien, natures mortes, souvenirs de la Grande Guerre et images de cirques, mais aussi portraits de célébrités : grands sportifs, chanteurs ou acteurs de cinéma qu’il aimait. Veuf et vivant presque comme un clochard, le vieux Tessier s’était remarié et avait ouvert chez lui son petit musée. C’est dans son grand âge qu’ayant découvert une manière plus épurée de traiter les surfaces, il a fait sans doute ses meilleurs tableaux, privilégiant les couleurs éclatantes – laques bleues, jaunes, rouges, noires, oranges –, et se lançant dans de plus grands formats. Comme lui disait sa fille : « Tu ferais mieux de repeindre tes volets ! ». Peu après sa mort, son œuvre a été sauvée de l’oubli grâce à Jean-Paul Favand, le créateur du Musée des Arts Forains de Bercy.










(Textes issus du dossier de presse)


Abbaye d'Auberive
Centre d'art contemporain
1, Place de l'Abbaye
52160 Auberive
Tél. : +33 (0)3 25 84 20 20

Horaires d'ouverture :
jusqu'au 28 septembre 2014
Mardi de 14h à 18h30
Mercredi au dimanche de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30



LES GRIGRIS DE SOPHIE ET MYCELIUM


Et quelques artistes déjà évoqués sur les Grigris :







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