Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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samedi 16 avril 2016

MISES EN BOITES A LA LIBRAIRIE GALERIE D'UN LIVRE L'AUTRE

Grand plaisir de découvrir jeudi à Paris un nouveau lieu d'exposition LA LIBRAIRIE GALERIE D'UN LIVRE L'AUTRE et les trois artistes choisis par Christine Magne pour sa deuxième carte blanche .
A l'honneur donc REBECCA CAMPEAU, BÉATRICE ELSO ET JEAN KIBOI .




Carte Banche à Christine Magne:

"Pourquoi réunir ces trois mondes mis en boîtes, ces artistes a priori si différents?

Drôle de question que m'ont posée Agnès et Émile...curieux, aucune réflexion préalable
à ce choix, d'instinct j'ai pensé à Béatrice, Jean et Rebecca.

Alors à part l'évidence de la poésie que dégage leur œuvre et l'émotion ressentie la première
fois , à la première découverte ...comme lorsque l'on plonge dans un monde romanesque, pourquoi?
puis trois mots très simples me sont venus pour décrire leurs créatures " mises en boîte", à la fois:
 oniriques,
 cruelles
 et tendres,
 et puis un quatrième mot encore, comme un clin d'oeil:  " Envol " , comprenne qui pourra!"











Un texte de Guy Lafargue sur Béatrice Elso 

Cette artiste développe de façon soutenue un univers onirique de haute densité poétique et de facture expressionniste bien crue. Provocation à la jouissance d’une pensée dessaisie de tout repère rationnel, jouissance succulente dans la présentation d’un monde totalement incongru, goûteux, dans lequel les trous et les liquides du corps remplissent avec vigueur leurs troubles fonctions érotiques .
Le dessin est d’évidence son langage corporel. Elle tire à main levée un trait
monolithe jusqu’à son aboutissement fantastique.
Étrangeté, luxuriance, légèreté, fantaisie, renouvellement perpétuel du jeu imaginaire…
On retrouve dans le langage résolument contemporain de Béatrice Elso les consonances ludiques d’une enfance à ciel ouvert dans un climat de cruauté féroce et tendre.
















EMILE BRAMI PARLE DE JEAN KIBOI

Pour définir son travail, Jean Kiboi parle d’univers «Kibuesque », sa façon de dire que le monde qu’il essaie de traduire à travers sa création est celui du Pèr...e Ubu : grossier, cruel, injuste, intéressé, dur aux faibles, complaisant avec les puissants. À travers le choc que l’on ressent d’abord en regardant ces corps tordus, torturés, ces gueules cassées, ces fous hurlant leur détresse, ces personnages emprisonnés dans des boites trop petites pour eux, Jack l’éventreur sa feuille de boucher ensanglantée à la main, on ne peut que se rendre à l’évidence : ce monde est bien le nôtre.
Mais il faut prendre le temps de mieux voir. Aller au-delà de cette première impression dévastatrice, pour comprendre que le regard de Jean Kiboi est toujours compatissant, toujours empreint d’une humanité profonde. Que l’artiste se place résolument du côté des victimes, de ceux que l’on prive à tout jamais de parole et à qui il prête sa voix tonitruante. Tout se transforme alors et l’horreur de la vie et son absurdité sont magnifiées par la seule chose qui peut les rendre supportables : la poésie.
Et l’on s’aperçoit que, comme Rimbaud, Kiboi pourrait écrire : « Il faut être fort, être né poète, et je me suis reconnu poète ». Car il s’agit bien de cela, à travers ses dessins, ses totems en matériaux de récupération, ses peintures à l’incroyable puissance d’évocation, Jean Kiboi qui aime Rimbaud, Baudelaire, Queneau et bien d’autres, qui considère Calligrammes d’Apollinaire comme un chef-d’œuvre absolu, est, d’abord et avant tout, un poète. Un poète des formes comme d’autres le sont des mots. Et, s’il en fallait une preuve, il suffit de se laisser emporter et de rêver éveillé en regardant son merveilleux et si onirique Pêcheur de lunes, aussi « léger et soluble dans l’air » qu’un vers de Paul Verlaine.





REBECCA CAMPEAU VUE PAR CERES FRANCO

Ca grouille,ça grouille. Ils sont tous là.
Ils se sont donné rendez-vous chez Rebecca Campeau.
Debout, assis, sous des cloches scintillantes,enfermés dans des cages 
( oh!  jolis reliquaires!  ) la main dans la main, en grandeur nature, ou miniaturisés,hautains, fiers, amicaux, parfois indifférents : Marcel de la petite madeleine, Gustave de la femme volage, Vincent le hollandais, la Goulue cherchant Valentin...
Parmi cette foule, une meute de chiens se faufile dans ce cirque féerique.
Des anges nus s’équilibrent depuis le plafond dans une chorégraphie réglée par
l’esprit du " cheval fou ".
Dans un envol, les oiseaux couronnent cette sarabande effrénée issue de la baguette magique de Rebecca - maitresse des lieux et des chiffons.
Elle transforme cette vie grouillante en mille merveilles qui vous donnent envie d’être poète.
C’est curieux, on nous a toujours fait croire que les femmes n’étaient bonnes qu’aux travaux d’aiguilles.....








Jusqu'au 28 avril 

Galerie D'un livre l'autre 
2 rue Borda 75003 Paris

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