Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs …

Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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mercredi 7 février 2018

DANS L'ATELIER DE MOSS, PEINTRE ET SCULPTEUR

Notre descente dans les Pyrénées fut l'occasion d'un arrêt à Bages, à la rencontre d'un artiste dont
j'avais bien des fois croisé le travail au Hang Art de Saffré ou chez Luis Marcel : MOSS.

De la peinture à la sculpture à la tronçonneuse, de la linogravure au bois flotté, tout est support pour cet artiste talentueux ! Tout ce qui l'entoure est matière. Tout ce qu'il voit devient sujet.
Le contact est tout de suite simple et  chaleureux.
Dans son atelier ouvert sur la rue... sur les autres et où les visiteurs et les amis ne cessent d'entrer,   des sculptures sur bois, en carton, des peintures sur cagettes ou sur des sacs , des croquis , des pinceaux, tout y est vivant, coloré.
Son art "singulier" est libre, franc, joyeux, sincère comme lui !


















Et voici un article paru en 2011 dans le cadre du  festival dijonnais "Itinéraires Singuliers" :

Moss : Croupier, bandit... et artiste !
 
Toute  une  vie  de  passage  et  d’itinérance...  Moss,  qui  a  connu  l’exclusion,
notamment  en  prison,  est  l'un  des  artistes-clés  de l'édition  2011  du  festival
dijonnais Itinéraires Singuliers. À 58 ans, il vit aujourd’hui de son art et garde
une  main  tendue  vers  les  mineurs  délinquants  afin  de  les  sensibiliser  à  un
moyen d’expression alternatif à la violence. Aujourd'hui, son travail laisse une
large  place  à  l’humour  et  au jeu,  indissociables  de son  univers  pour  le  moins acidulé...
Son père travaillant dans les casinos, c’est donc tout naturellement que Moss
devient  croupier  professionnel  en  1970.  Il  exercera ce  métier  durant  vingt
ans... Il gagne bien sa vie alors, même si pour cela il doit sans cesse voyager de
villes  en  villes  et  de  pays  en  pays.  Puis  il  devient  un  homme  de  passage
lorsqu’il perd son emploi en 1990. Les crédits s’accumulent et il se tourne vers
le  banditisme.  Il  connaît  ce  milieu  qu’il  a  fréquenté  dans  le  cadre  de  son
ancien  boulot,  et  il  enchaîne  les  trafics  en  tout  genre.  À  la  sortie  d’un
braquage  de  banque,  il  reçoit  une  balle  dans  le  dos,  qui  manque  de  le  tuer.
Moss  va  donc  en  prison,  sans  passer  par  la  case  départ  –  et  sans  toucher 20.000 francs...
À  partir  de  là,  la  passion  du  dessin  qui  le  suivait depuis  toujours  se  confirme  de  manière  quasi-obsessionnelle.
Malgré un séjour carcéral des plus difficiles et quelques coups de couteaux ici et là, Moss utilise la peinture comme son  principal  medium  d’expression.  "Tout  ce  que  j’avais  dans  le  ventre  est  sorti  en  prison.  Une  fois  libéré,  je  ne
savais  plus  quoi  raconter."  En  prison,  il  rencontre notamment  José  Bové,  qui  fera  sortir  ses  toiles  et l’aidera  à exposer  et à se faire connaître par la suite. A noter que  les œuvres qu’il expose aujourd’hui au conseil régional de
Bourgogne  n’ont  que  peu  de  rapport  avec  la  gravité et  le  caractère dérangeant  des  productions  qu’il  réalisait  en prison, même si elles sont le fruit d’une évolution

Un artiste singulier, sans attaches... mais qui préserve le lien

Si Moss expose aujourd’hui et vit de son art, il travaille souvent en "live". A ces
occasions, il intègre autant que possible dans le processus créatif des prisonniers
et délinquants mineurs. "Je garde toujours le lien avec mon passé et j’intègre les
mineurs ; je leur fais visiter mon atelier, etc. J’essaye de leur proposer une autre
voie  d’expression  que  la  violence  à  laquelle  ils  ont  souvent  recours,  et  qu’ils subissent." 
L’artiste  fait  partie  intégrante  d’un  groupe  d’amis  liés  au  mouvement  de  l'art singulier  –  proche  de  l’art  brut.  Chacun  d’entre  eux  possède  une  caravane, peinte  et  décorée  à  leur  image,  et  invite  le  public à  y  entrer.  Le  spectateur  y découvre  alors  l’univers  intime  d’artistes  itinérants,  sans  racines.  "Le  public rentre  un  peu  dans  le  cerveau  de  l’artiste."  Les  thématiques  du  voyage  (forcé), du  passage,  du  cheminement,  sont  bien  évidemment  très  présentes  dans  le travail de Moss, et reflètent en partie son propre parcours et celui des personnes qui ont croisé sa route. Exil et déracinement, immigration et exclusion, sont une base de travail à laquelle s’ajoute l’actualité du moment.
Les thèmes abordés sont divers et variés mais toujours graves sur le fond ou soulevant une question de société. En revanche,  le  traitement  graphique  est  à  l’opposé,  joyeux,  animé,  coloré,  vibrant  et  chahutant.  Sous  la forme  de
petites scènes agglutinées, des personnages vivent un quotidien au gré du courant, telles de petites brindilles. Très expressifs,  ces  petits  bonshommes  animent  des  tableaux  en  relief,  grouillant  de  vie,  conglomérats  de  scènes quotidiennes, toujours avec humour et malice.

Humour, récup' et sculpture à la tronçonneuse !

Le  graphisme  comme  les  couleurs,  les  compositions  chaotiques  et  les  traits  des  personnages  -  entre  peinture  et bande dessinée -, forment un joyeux patchwork en mouvement. La musique n’est pas absente de ce travail
, bien au contraire, et l'envie nous prend de fredonner Manu Chao et sa Mano Negra, tant ces deux univers semblent liés en tous  points.  L’art  singulier,  c’est  aussi  une  pratique  et  un  style  qui  poussent  l’artiste  à  privilégier  des  matières simples,  aléatoires,  souvent  de  récupération.  Moss utilise  des  panneaux  de  bois  ou  de  métal  de  récup' et  des personnages en galets, qu’il récolte sur la plage en bas de chez lui ! Un peu de colle et de l’acrylique suffisent pour donner vie et bonne humeur  à tout ce petit monde, qui s’exprime dans une joyeuse cacophonie. Le dessin un peu naïf,  voire  enfantin,  trahi  pourtant  une  grande  maîtrise  de  la  couleur.  Quant  à  eux,  les  personnages  sont  d’une
expressivité saisissante. Les tableaux sont vraiment tous très réussis, variés, et d’un humour décapant. Leur pouvoir décoratif n’est pas non plus en reste tandis que les sculptures de personnages à la tronçonneuse en imposent. Si la
galerie François Mitterrand du conseil régional de Bourgogne offre un  cadre tout à fait  convenable aux œuvres, on aurait aimé voir tout ce petit monde dehors, sous le soleil par lequel ils semblent être guidés. Bref,une exposition incontournable, pleine d’humour, d’espoir, de sensibilité, de couleurs et de second degré... 

SUR LE SITE DU HANG ART DE SAFFRE

SUR ARTCOMPULSION

UNE VIDEO

UNE AUTRE 

MOSS SUR FACEBOOK

UN LONG ARTICLE DANS ITINÉRAIRES SINGULIERS

 SUR LA DÉPÊCHE .FR

MOSS ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

(cliquer)


6 rue des chasse-marées
11100 BAGES

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